« Pour des villes plus solidaires et plus écologiques »

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Valérie Plante, mairesse de Montréal, Le Monde

EMILIE REGNIER POUR « LE MONDE »

Principal foyer de contamination au Québec, Montréal est dirigée depuis 2017 par Valérie Plante. Au sein de l’association C40, un réseau qui regroupe des grandes villes du monde entier, elle a été chargée, avec dix autres maires, de réfléchir à un plan de redressement post-Covid-19, qui devra allier la réduction des inégalités et la lutte contre le réchauffement climatique. Huitième épisode de notre série de quatorze entretiens avec des édiles de métropoles mondiales, sur leur vision de la ville après la pandémie due au coronavirus.

Toutes les grandes métropoles ont subi de plein fouet la crise due au Covid-19, Montréal n’a pas échappé à la règle en devenant l’épicentre de l’épidémie au Canada. Cela remet-il en cause le concept de « ville-monde », de ville ouverte qui vit de flux et d’échanges, humains, commerciaux et économiques ?

Le concept de « ville-monde » n’est pas caduc, mais la crise nous amène à approfondir notre réflexion sur le partage des espaces au cœur de nos métropoles. En Amérique du Nord tout particulièrement, les villes ont été créées et aménagées en fonction de la voiture. Nous nous rendons compte que les trottoirs, par exemple, ne sont pas du tout adaptés aux nouvelles règles de distanciation physique. C’est donc tout l’aménagement de l’espace public qui est à revoir, et notamment celui des voies de circulation.

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Cette redéfinition de l’espace public va se faire en parallèle avec une autre évolution née avec la crise, qui va être une révolution dans le monde de l’économie, c’est la notion de télétravail. Ce travail sans déplacement va amener des changements de comportements dans les villes. Ce sont ces opportunités qu’il s’agit de saisir pour redessiner celles-ci.

La raréfaction des touristes cet été et plus encore celle des étudiants internationaux à la rentrée ne vont-elles pas être préjudiciables à Montréal ?

Il est exact que le centre-ville de Montréal vit au rythme de ces étudiants, de ces touristes, de ces hommes d’affaires qui voyagent. Malgré leur absence provisoire, il est vital d’y conserver de l’activité. Nous travaillons donc actuellement avec les universités, les grandes entreprises installées dans les tours du centre-ville pour voir à quoi pourrait ressembler un mélange de télétravail et de télé-études, tout en maintenant une présence physique. Car ce qu’on entend, c’est que les travailleurs n’ont pas envie de passer les deux prochaines années en télétravail, les gens ont besoin de contact humain.

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