Poudre-d’Or: Conflits et scandales entre Boygah et Persand enflent

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Le 12 avril une tractopelle envoyée par Boygah a nettoyé le passage sur le terrain de Persand. Ci-dessous, hier, la construction du premier que conteste le second.

Le 12 avril une tractopelle envoyée par Boygah a nettoyé le passage sur le terrain de Persand. Ci-dessous, hier, la construction du premier que conteste le second.

Ils avaient tous deux fait parler d’eux, il y a à peine deux semaines. Cette fois-ci, Khemraj Persand est remonté contre une construction présumée illégale des propriétaires du grand barachois de Poudre-d’Or, le couple Boygah. Selon l’aquiculteur de mollusques et de crustacés, il a entamé des démarches auprès du ministère de la Pêche pour construire un laboratoire, pour y élever des bébés crabes, mais n’a jamais obtenu de permis. «J’allais le faire avec des feuilles de tôle. Or, je vois que mon voisin s’adonne à une construction en dur…», déplore Khemraj Persand. Un tour sur les lieux montre effectivement que des travaux sont en cours pour construire une clôture en dur. Khemraj Persand compte porter l’affaire à la police prochainement, après avoir obtenu l’avis légal de son homme de loi. Même à l’Independent Commission against Corruption (ICAC), au cas où il y aurait conflit d’intérêts.

Selon le ministère de la Pêche, dans le «Ramsar Clearance» émis par le National Ramsar Committee (la convention Ramsar traite des zones humides) il y a quelque temps, les propriétaires de barachois doivent obtempérer à plusieurs clauses. À titre d’exemple, rien que pour le fait de couper des branches sur ces propriétés, il faut impérativement l’aval du service forestier. Il est, selon le document émis, «interdit de construire sur 45 mètres à partir du mud flat», et de la mer en question. Aucune mangrove ne doit être coupée et il est interdit de draguer dans les barachois. «Comment se fait-il que les Boygah peuvent faire ce que bon leur semble ?» fulmine Khemraj Persand. Qui plus est, ceci n’est nullement leur terre, ils l’ont eue à bail.

Sollicité à plusieurs reprises, Yashodhar Boygah n’a pas répondu à nos appels. Le ministère de la Pêche, non plus.

Arrêté

En ce qui concerne le litige du droit de passage, Khemraj Persand avait été arrêté et libéré sur parole suite à une plainte de l’entrepreneur de Yashodhar Boygah le 13 avril. Il avait comparu le 15 avril devant la cour de district de Rivière-du-Rempart. Une charge provisoire de «threatening arson» avait été retenue contre lui et il avait été libéré contre une caution de Rs 5 000.

L’affaire a d’abord éclaté le vendredi 12 avril quand des gros bras ainsi que des JCB ont «nettoyé le passage en question», allègue Khemraj Persand dans sa plainte à la police le jour même. Selon les dires de ce dernier, et de la police après, les Boygah n’avaient pas le droit car le terrain appartient aux Persand. Ils ont dû stopper ces travaux depuis.

«Dan sa bout terin ki li pe rodé la, ena mo laport ek mo fencing, zot finn enlev tou», avait expliqué Khemraj Persand. Il n’est pas d’accord car il n’y avait premièrement aucune notice de la part des autorités et deuxièmement Yashodhar Boygah, selon lui, a voulu le faire par la force. Selon lui, ses «taper» auraient même menacé de lui faire du mal s’il tentait quelque chose contre eux.

 Il avait alors alerté la police et déposé une plainte formelle au poste de police de Poudre-d’Or. «Kan la polis finn vini lerla ki zot finn areté», avait souligné Khemraj Persand. Toutefois, il campe sur ses positions. Il ne cédera pas ses terrains aux Boygah. Il y a maintenant un «case of contempt» en cour, où les deux parties devront se présenter à nouveau le 26 novembre.

Le barachois des Boygah donné sans bail ni frais

En 2016, à des questions parlementaires de Shakeel Mohamed et Rajesh Bhagwan, le ministre de la Pêche Prem Koonjoo avait répondu que le barachois de Poudre-d’Or, mis à la disposition de Mauricoast Ltd était sans bail ni frais, «pour un projet pilote». Il avait expliqué que cette compagnie avait fait une demande en juin 2015 et qu’elle a reçu le feu vert en septembre pour occuper 52 hectares en vue de faire de l’aquaculture. Le propriétaire de la société, Yashodhar Boygah, époux de la députée Sandhya Boygah, Parliamentary Private Secretary, doit y élever des concombres de mer, des huîtres et des crabes. Selon Prem Koonjoo, ministre de la Pêche, ce projet devait coûter Rs 100 millions à la compagnie. Le contrat signé avec son ministère de la Pêche était d’une durée de cinq ans et une douzaine de critères devraient être respectés.


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Lexpress

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