Pompéi, inépuisable trésor archéologique

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Publié aujourd’hui à 21h02

Depuis le 25 novembre, les visiteurs du site archéologique de Pompéi peuvent, au cours de leurs déambulations dans la via del Vesuvio – la rue qui monte vers le lointain mais non moins inquiétant cône du Vésuve –, contempler des fresques qui, il y a un an, dormaient toujours sous les mètres d’effusions volcaniques ayant recouvert la ville romaine en l’an 79. La semaine précédant l’ouverture de ce tronçon de rue au public, les cantonniers du site s’y affairaient encore, qui à remplir de terre les manques du pavement, qui à arracher des mauvaises herbes. Sur le trottoir antique un peu cabossé poussaient tiges de fromental, trèfles et pissenlits…

C’est de ce trottoir que le public contemple la maison dite de Léda et du cygne, car y pénétrer n’est pas autorisé. Pour avoir cette chance, il faut être chercheur… ou journaliste. Dans l’entrée de la maison, c’est la fresque étonnante d’un Priape qui accueille le visiteur. Tout comme dans la maison des Vettii voisine, le dieu de la fertilité a posé son phallus disproportionné sur le plateau d’une balance qu’il tient de la main droite. Pour faire contrepoids à la chose, l’autre plateau contient une grosse bourse pleine d’argent… Sous la balance se trouve un panier plein de fruits, qui évoque l’abondance. La scène provoque la stupéfaction voire l’hilarité mais il ne faut pas y voir d’allusion graveleuse : à travers la figure de Priape, dieu protecteur, la peinture induit la bonne fortune et la prospérité du propriétaire.

Mise à jour de la fresque «  Leda et le cygne », mise en scène des ébats de la reine grecque Léda – épouse du roi de Sparte Tyndare – avec un cygne qui n’est autre que le dieu des dieux de l’Olympe, Zeus, ayant pris la forme de l’animal.
Mise à jour de la fresque «  Leda et le cygne », mise en scène des ébats de la reine grecque Léda – épouse du roi de Sparte Tyndare – avec un cygne qui n’est autre que le dieu des dieux de l’Olympe, Zeus, ayant pris la forme de l’animal. CESARE ABBATE / AFP

On arrive dans l’atrium. Les murs sont peints avec de grands fonds rouges ou orange. Ici un satyre, là une ménade, tous deux de petite taille, les agrémentent. A côté, parcourue de fissures, une belle fresque de Narcisse accompagné de son chien et d’un Cupidon armé d’un arc et d’une flèche domine la pièce. Par une subtile ironie du sort, le chasseur, dont le mythe dit qu’il était beau au point d’être tombé amoureux de sa propre image, a le visage tout abîmé. Les traits de Narcisse ne sont plus vraiment perceptibles… sauf si l’on regarde dans l’étang qui est à ses pieds, où, à l’envers, un visage blême se reflète. Sur le mur se voit la trace de l’escalier qui menait jadis au premier étage. « Au pied de cet escalier qui n’existe plus, on a retrouvé des poids en pierre et une meule », explique l’archéologue Francesco Muscolino. Inspecteur du chantier, il a contrôlé jour après jour tout ce qui se faisait sur les fouilles.

Métamorphosé en cygne, Jupiter s’active entre les jambes de la reine qui regarde le visiteur…

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