Pollution: des citoyens veulent sensibiliser leurs prochains

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Afin de changer la mentalité de bon nombre de Mauriciens et de stopper l’incivisme, plusieurs campagnes de sensibilisation ont lieu actuellement. À travers des billboards, expositions d’art et des autocollants l’on essaie d’éduquer les gens. Des citoyens eux-mêmes veulent sensibiliser leurs prochains pour un environnement sain.

«Larout li pa enn poubel.» Cette campagne de sensibilisation est lancée aujourd’hui. Quatre-vingt-dix panneaux de 4 mètres par 3 mètres seront placés à travers le pays et plus de 1 000 autocollants seront en circulation. Ils seront disponibles à quatre points de retrait, notamment à Son Of Kite à La Gaulette, à la Vie claire à CAP Tamarin, chez 20/VIN à Floréal et à l’agence Primo à Grand-Baie. Il y en aura d’autres bientôt.

Nathalie Galey, initiatrice du projet, veut sensibiliser les citoyens inciviques ; changer leur mentalité, tel est son but. «Après un weekend ou un jour férié, les routes et les plages sont dans un état tristement souillé. Le problème n’est pas que les éboueurs ou autres ne sont pas venus nettoyer, mais que certains citoyens jettent des déchets là où ils se trouvent», relève-t-elle.

Il faut changer cette inconscience collective, selon elle, «car personne n’est là pour ramasser à notre place». Cela pouvait être le cas 15 ans auparavant mais aujourd’hui notre façon de consommer est telle que personne ne peut tout ramasser pour nous, au dire de Nathalie Galey.

«Cette campagne a pour but de sensibiliser les citoyens : Maurice n’est pas une poubelle, Maurice est beau !»

Cette campagne de sensibilisation a débuté avec des autocollants qui ont été créés pour être appliqués sur les voitures pour sensibiliser les automobilistes. Après la publication de l’autocollant sur Facebook le 9 décembre, le post a été partagé des centaines de fois. Le 18 décembre, notre interlocutrice a été contactée par Sébastien Rousset, le directeur de la compagnie Flower Ad, qui s’occupe des campagnes nationales sur les routes de Maurice, utilisant de grands billboards comme support. Il a proposé la location des panneaux, qui s’élève à Rs 500 000, gratuitement pendant deux semaines.

Comme il restait à payer les frais d’impression des affiches, un appel a été lancé à travers WhatsApp pour expliquer le projet et pour demander aux citoyens intéressés de financer la campagne. En 48 heures, la somme de Rs 80 000 était réunie mais le financement s’est élevé à Rs 100 000. L’entreprise chargée des impressions, Seriplus, a également offert une remise conséquente pour que la campagne aboutisse.

«Nous avons eu des dons de Rs 100, d’autres plus élevés mais ce qui est important c’est ceux qui ont encouragé, relayé, partagé», soutient-elle. Le 20 décembre la somme pour lancer la campagne était réunie. Nathalie Galey fait ressortir que plusieurs compagnies privées l’ont contactée pour financer la campagne dans son intégralité mais que leurs dons ont été refusés afin de rester sur une initiative créée et financée par des citoyens.

Elle veut aussi essayer de changer la façon de communiquer. «Le message ne passera pas par la communication violente. Filmer et dénoncer à travers les réseaux sociaux ne sont pas des moyens positifs pour faire passer un message», dit-elle. Il faut d’abord passer par l’éducation sur les problématiques liées à l’environnement.

Nathalie Galey trouve que c’est une très belle mobilisation de ceux voulant avancer dans le même sens. «Cette campagne a pour but de sensibiliser les citoyens : Maurice n’est pas une poubelle, Maurice est beau ! Dans un avenir proche nous aimerions tous voir une campagne à travers tout le pays avec comme slogan non pas «larout li pa enn poubel» mais «Nu zil prop! sa nu fierté !».

Une seconde campagne plus conséquente est prévue en mars. Nathalie Galey travaille sur la mise en place de deux nouveaux design dans le même esprit : «laplaz li pa enn poubel» et «la natir li pa enn poubel».

Pollution plastique

D’autre part, Colette Bernon-Larose, artiste, a elle été interpellée par la pollution plastique qui nous envahit et a mis en place un projet au nom d’anti-PLASTIK avec des toiles sur lesquelles elle présente les créatures qui l’ont fascinée, en espérant que la société changera ses habitudes pour sauver notre patrimoine naturel.

«C’est les photos de Sarah Albert, une de mes anciennes collègues, qui fait de la plongée sous-marine et partage ses photos sur les réseaux sociaux, qui m’ont fait prendre connaissance de plusieurs créatures», relate-t-elle. En l’occurrence elle a voulu montrer ce que peut être la vie sous l’eau en termes de couleurs vives.

Selon elle, «nous sommes responsables de la pollution du plastique, directement ou indirectement, à travers nos choix quotidiens de consommation. Des images venant du monde entier montre le carnage que cause la pollution du plastique dans nos océans. Les créatures marines ne peuvent se défendre des répercussions de notre mode de vie».

L’art peut être une forme d’éducation à la population mauricienne. De par son métier, elle pense que l’être humain est beaucoup plus réceptif à l’art en général. L’art peut, selon Colette Bernon-Larose aider à faire comprendre, à rendre les citoyens en harmonie avec l’environnement et à mieux faire pour que tout le monde puisse vivre en respectant et en protégeant la nature. Pour elle, «tout doit se faire graduellement, mais surtout tout doit commencer quelque part».


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