[Politique] Dispositifs de protection – Bérangère Abba : “on ne consomme pas forcément tous les moyens alloués”

La seconde séquence de la visite de Bérangère Abba sur notre île s’est passée à Saint-Gilles. La secrétaire d’État chargée de la biodiversité a participé à une sortie en mer pour visiter la Réserve marine. « Une vue imprenable » s’est enthousiasmé la secrétaire d’État mais également l’occasion de rentrer dans le vif du sujet avec les équipes de la Réserve marine.

Une vue imprenable certes, mais des difficultés pour préserver la faune et la flore marines. « Ces difficultés on les connaît, les équipes savent alerter. On a vu au fil des dernières années et décennies de gros efforts qui ont été faits. Tous les élus et toute la collectivité ont conscience de participer sur tous les aspects qui peuvent porter atteinte à cette biodiversité exceptionnelle » a expliqué la secrétaire d’État.  

La stratégie de l’exécutif est de trouver un équilibre « on n’est plus aujourd’hui comme on a pu l’être par le passé sur des modèles de préservation qui empêchent toute activité humaine. Il s’agit de retrouver pour chacun sa place et réussir à concilier enjeux économiques et enjeux environnementaux » a détaillé Bérangère Abba.

Sur la question de la continuité du programme de pêche de requin et son efficacité, la secrétaire d’État botte en touche « ce sont aux experts d’éclairer nos choix et d’éclairer ces arbitrages. Il faut qu’on ait un suivi constant de la situation parce qu’elle est mouvante. On a aujourd’hui ce retour sur expérience qui éclaire nos choix mais une relecture constante de ces situations. On a des équipes ici qui refusent d’arrêter des dispositifs qui soient trop cloisonnants. »

Concernant les crédits, Bérangère Abba insiste « on des moyens qui doivent être mobilisés et sollicités par les élus d’aménagement pour la protection, les espaces de baignade et autres. On ne consomme pas forcément tous ces moyens. » Aux élus donc d’être force de propositions.

De manière générale, la question de la transition environnementale doit être au coeur des politiques générales, c’est sans doute l’un des enjeux majeurs des années à venir. « On a toujours cette réticence face au changement, c’est toute la difficulté de la transition environnementale à laquelle on fait face, qui est impérative et nécessaire. Cette transition environnementale remet en jeu certaines façons de faire, certaines habitudes qui avaient cours et qu’il est toujours difficile de bousculer. Mais je crois qu’aujourd’hui la conscience environnementale n’a jamais été aussi vive de ce patrimoine qui est celui des Réunionnais. Ce n’est pas contre, c’est pour et c’est avec. »

Interrogée par notre journaliste quant à l’absence d’Huguette Bello qui n’a pas souhaité assister à cette sortie en mer qu’elle a jugé « trop légère », Bérangère Abba répond « il y aura aussi des séances de travail. Nous avons siégé ensemble à l’Assemblée nationale jusqu’à il y a encore quelques semaines. On a toujours su – peut-être pas devant les caméras – discuter de fond et on continuera à le faire ».

Et les annonces viendront peut-être plus tard… La secrétaire d’État indique « je veux d’abord rencontrer les acteurs. Quels sont leurs besoins ? Quelles sont les attentes ? Quelles sont les priorités ? Cela de manière à pouvoir diriger dans quelques jours, semaines, mois les propositions qui seront faites par le gouvernement dans le cadre du plan de relance. »