Polémiques à Hongkong sur l’usage de canons à eau projetant un liquide bleu indélébile

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La chef de l’exécutif, Carrie Lam, et le chef de la police, Stephen Lo, ont effectué une brève visite à la mosquée et présenté leurs excuses, qui ont été acceptées.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 13h48

Temps de Lecture 2 min.

Les week-ends de manifestation se succèdent à Hongkong. Dimanche 20 octobre, le territoire a connu une nouvelle journée de violences, pour le vingtième week-end consécutif. Des dizaines de milliers de Hongkongais sont descendus dans les rues après les violentes agressions dont ont été victimes cette semaine deux militants prodémocratie.

Invoquant des raisons de sécurité, après les violents affrontements entre les forces de l’ordre et la frange la plus radicale des manifestants, les autorités avaient interdit le rassemblement organisé à Tsim Sha Tsui, quartier connu pour ses boutiques de luxe et ses hôtels.

Lire le récit de la journée de dimanche : A Hongkong, la foule défie la police après l’agression de deux militants prodémocratie

Liquide bleu pour identifier les manifestants

Selon un scénario désormais classique, la marche s’est déroulée de manière pacifique, jusqu’à ce que des petits groupes de manifestants radicaux, vêtus de noir, jettent des cocktails Molotov sur un poste de police, des stations de métro et des banques chinoises. La police a alors répliqué avec des tirs de gaz lacrymogène.

Elle a aussi fait usage d’un dispositif utilisé pour la première fois à la fin du mois d’août, rapporte le site Hong Kong Free Press et le quotidien de Hongkong, le South China Morning Post : un canon projetant un liquide teinté d’un pigment bleu indélébile.

Cette teinture, mélangée à une solution poivrée brûlant la peau, permet d’identifier les manifestants mais laisse les rues et les bâtiments maculés de bleu.
Cette teinture, mélangée à une solution poivrée brûlant la peau, permet d’identifier les manifestants mais laisse les rues et les bâtiments maculés de bleu. DALE DE LA REY / AFP

Ce matériel de maintien de l’ordre projette de l’eau mélangée à une solution poivrée brûlant la peau. Outre sa capacité à disperser les foules comme un canon à eau classique, il permet à la police d’identifier les manifestants qui ont pris part au rassemblement, un procédé dénoncé au mois d’août par l’organisation Amnesty International. Dimanche, la police s’en est notamment servi dans une des artères les plus commerçantes de Hongkong, Nathan Road, où se trouvaient des milliers de manifestants.

Excuses

Des images montrent aussi un canon à eau arrosant un groupe de personnes se trouvant devant la mosquée de Kwolon, et qui affirment ne pas avoir pris part aux manifestations. Une partie de l’édifice religieux – les marches et l’entrée – s’est également retrouvée teinte en bleu, choquant les fidèles.

Des vidéos montrent un camion de la police se garant à l’extérieur de l’édifice au moment d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Après avoir marqué un arrêt, l’engin se met à pulvériser un liquide bleu en direction d’une demi-douzaine de journalistes et de personnes regroupés dans la rue, à l’extérieur de la mosquée. Le groupe est visé à deux reprises.

Dans un premier temps, la police n’a pas présenté ses excuses, estimant que l’arrosage de l’édifice était un accident. Mais lundi, Carrie Lam, la chef de l’exécutif hongkongais, s’est rendue dans ce lieu de culte datant de la fin du XIXe siècle accompagnée du chef de la police, Stephen Lo. Des représentants de la mosquée ont indiqué que ces deux responsables avaient présenté leurs excuses et qu’ils les avaient acceptées.



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