Polémique en Italie après la libération d’une otage convertie à l’islam

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L’humanitaire Silvia Romano à son retour à l’aéroport de Rome Ciampino, le 10 mai à Rome.
L’humanitaire Silvia Romano à son retour à l’aéroport de Rome Ciampino, le 10 mai à Rome. ITALIAN MINISTRY OF FOREIGN AFFA / via REUTERS

Il régnait une effervescence inhabituelle autour de l’aéroport de Rome Ciampino, dimanche 10 mai à la mi-journée. Depuis deux mois que le trafic de passagers s’est progressivement arrêté, le silence n’y est plus interrompu, de loin en loin, que par quelques vols cargo et certains départs et arrivées d’officiels.

Mais, cette fois, l’attente était d’une nature plus exceptionnelle. Le président du Conseil, Giuseppe Conte, s’était rendu sur place, tout comme le ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio, pour accueillir la jeune humanitaire italienne Silvia Romano, 24 ans, enlevée dans le sud du Kenya en novembre 2018 et libérée dix-huit mois plus tard en Somalie, à Mogadiscio. Celle-ci est apparue tout sourire au sortir de l’avion et s’est livrée de bonne grâce aux photographies habituelles, en compagnie des ministres, mais, surtout, de sa famille, venue depuis Milan pour célébrer la fin d’une attente interminable. Dans le même temps, le président de la République, Sergio Mattarella, souhaitait la bienvenue à la jeune femme, qualifiant son retour de « grande joie pour les Italiens ».

Les premières heures de liberté de Silvia Romano ont été marquées par une polémique sur les conditions du retour au pays de la jeune femme. Même si le ministre des affaires étrangères a mollement démenti les rumeurs de versement d’une rançon aux groupes djihadistes chabab (« je ne sais pas, autrement je devrais le dire »), plusieurs sources diplomatiques et de renseignement ont vite admis que la libération, facilitée par l’assistance des services secrets turcs, avait donné lieu au versement d’une somme d’argent, que la presse italienne a estimée à 4 millions d’euros au minimum.

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Voile traditionnelle

Mais l’attention médiatique s’est rapidement portée sur autre chose, dès les premières images de la jeune femme sur le tarmac de l’aéroport. Silvia Romano est en effet apparue masquée et gantée – pandémie oblige –, mais également vêtue d’un voile traditionnel vert, dont elle a bientôt dit qu’elle n’entendait pas se séparer, puisqu’elle s’était convertie à l’islam en captivité. Durant ses premiers interrogatoires, la jeune femme a même précisé que, désormais, elle se ferait appeler « Aisha ».

Ces déclarations ont immédiatement suscité la colère de l’extrême droite italienne, criant à la trahison et à l’ingratitude, en même temps qu’un embarras perceptible au sein du gouvernement. Le trouble a été accru par la diffusion, lundi 11 mai, en « une » du quotidien La Repubblica, d’un entretien avec un « porte-parole des Chabab » somaliens nommé Ali Dehere, dans lequel celui-ci déclarait tranquillement que « l’argent de la rançon [allait les] aider dans [leur] djihad », en permettant notamment d’acheter des armes – des propos démentis, quelques jours plus tard, par le groupe djihadiste, par le biais d’une déclaration envoyée sur le site d’information somalien SomaliMeMo, tandis que plusieurs sources affirmaient qu’Ali Dehere serait mort depuis plusieurs années…

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