Plusieurs roquettes ont été tirées sur une base américaine en Irak

Au moins neuf roquettes se sont abattues, dans la nuit de mardi à mercredi 8 janvier, sur la base aérienne d’Aïn al-Assad, dans l’ouest désertique de l’Irak, où sont postés des soldats américains, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) une source de sécurité.

Selon l’agence AP, la télé d’Etat iranienne a annoncé, de son coté, que dix missiles avaient été envoyés sur cette base, en représailles après l’assassinat de Ghassem Soleimani, l’un des hommes forts du régime iranien, tué vendredi en Irak dans une attaque de drone menée par les Etats-Unis.

Depuis, les menaces de ripostes se sont multipliées entre Téhéran et Washington. L’Iran a promis une « riposte militaire », une « dure vengeance » qui frappera « au bon endroit et au bon moment ». De son côté, Donald Trump a averti qu’il y aurait des « représailles majeures » si son ennemi juré faisait « quoi que ce soit », menaçant notamment 52 sites « très importants pour l’Iran et pour la culture iranienne ». Cinquante-deux, c’est le nombre d’Américains qui avaient été retenus en otage pendant plus d’un an à partir de la fin de l’année 1979 à l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran.

« Ne menacez jamais la nation iranienne », lui a répondu lundi sur Twitter le président iranien, Hassan Rohani. « Ceux qui font référence au nombre 52 devraient également se souvenir du nombre 290 », a-t-il ajouté dans une référence à la tragédie de l’Airbus du vol 655 d’Iran Air, abattu en juillet 1988 par un navire américain au-dessus du Golfe et ayant coûté la vie à 290 personnes.

Attaque toujours en cours

L’attaque sur la base d’Aïn al-Assad, toujours en cours, intervient un peu plus de vingt-quatre heures après un cafouillage des Etats-Unis, leur commandement militaire affirmant se retirer du pays conformément à un appel du Parlement, et le Pentagone démentant.

Plusieurs Etats membres de la coalition ont déjà retiré des soldats, par crainte de nouvelles attaques à la roquette, dont une quinzaine ont déjà visé des bases où sont postés les militaires de la coalition depuis fin octobre.

La Maison Blanche a informé que le président Trump était informé de l’attaque sur la base d’Aïn al-Assad et qu’il suivait la situation « de près ».