« Plus tôt le plan de relance européen sera disponible, le mieux ce sera »

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Le ministre de l’économie Bruno Le Maire à Matignon le 7 mai.
Le ministre de l’économie Bruno Le Maire à Matignon le 7 mai. POOL NEW / REUTERS

Le 27 mai, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a présenté son plan de relance, qui serait financé par l’émission d’une dette commune des Vingt-Sept à hauteur de 750 milliards d’euros. Sur cette somme, il est prévu de verser 500 milliards de subventions aux Etats les plus affectés par la pandémie – comme proposé par Berlin et Paris le 18 mai – et de prêter 250 milliards à ceux qui seront demandeurs. Les négociations entre les Etats membres, qui doivent adopter ce projet à l’unanimité, promettent d’être compliquées. Le ministre français des finances, Bruno Le Maire, appelle à agir au plus vite.

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Que pensez-vous du plan de relance européen ?

La proposition de la Commission est historique. Par son ampleur, elle est à même d’éloigner le risque d’implosion que cette crise fait courir à l’Union européenne. On parle là de 750 milliards d’euros, qui s’ajoutent aux 540 milliards d’euros de prêts que les Européens ont déjà convenu de débloquer.

Elle est historique par son financement, également. Pour la première fois de son histoire, l’Union européenne va émettre une dette commune. D’un point de vue financier, c’est la solution la plus efficace. Et d’un point de vue politique, on met ainsi la solidarité au cœur de la construction européenne. Ce plan de relance soutiendra en priorité les Etats les plus touchés par la crise. Et chacun remboursera non pas en fonction de ce qu’il aura reçu, mais en fonction de sa richesse.

Enfin, cette proposition est historique, parce qu’elle signe le retour du couple franco-allemand sur le devant de la scène européenne. La proposition de Mme von der Leyen s’appuie largement sur la proposition d’Angela Merkel et Emmanuel Macron.

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Comment expliquez-vous l’évolution d’Angela Merkel, jusqu’ici opposée à la levée de dette commune et à une Union de transferts ?

Plusieurs éléments ont joué. Notamment les milieux d’affaires allemands ont pressé les autorités à Berlin d’accepter le principe d’une réponse européenne commune. Les entreprises allemandes produisent partout en Europe et elles savent à quel point elles sont dépendantes de la bonne santé économique des pays voisins.

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La Cour constitutionnelle de Karlsruhe, dont la décision pouvait préfigurer l’affaiblissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne et accroître le risque d’explosion de la zone euro, a également joué un rôle décisif. La chancelière Merkel et [son ministre des finances] Olaf Scholz ont pris conscience de ce risque et décidé d’y répondre en prenant une décision politique majeure. Berlin a appuyé la proposition française pour assurer la survie de la zone euro. Je salue le courage et le sens de l’histoire dont a témoigné Angela Merkel. En acceptant l’émission d’une dette commune, elle a permis à l’Europe de franchir un grand pas.

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