Plus de 50 civils « massacrés » par les islamistes dans un village du Mozambique début avril

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Plus de 50 civils ont été tués le 7 avril dans un village de l’extreme nord du Mozambique lors d’une attaque des groupes djihadistes qui sèment la terreur dans la région depuis plus de deux ans, ont rapporté, mardi 21 avril, les médias locaux citant la police.

« Les malfaiteurs (…) ont tué cruellement et diaboliquement 52 jeunes du village Xitaxi, dans le district de Muidumbe » le 7 avril, a déclaré le porte-parole de la police, Orlando Mudumane, cité par la radio nationale.

Ce « massacre », selon les mots employés par M. Mudumane, s’est produit lorsque les jeunes du village ont refusé de rejoindre les rangs des islamistes. « Les jeunes ont résisté, ce qui a provoqué la colère des malfaiteurs », a-t-il poursuivi. Selon le porte-parole, les victimes ont été exécutées par balles, certaines d’entre elles décapitées.

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Le groupe djihadiste responsable de cette attaque opère depuis octobre 2017 dans la province à majorité musulmane du Cabo Delgado, riche en importants gisements gaziers sous-marins, où il a multiplié les opérations meurtrières contre les populations civiles et les forces de sécurité.

Ces violences ont fait au moins 900 morts, selon un récent décompte de l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled), et causé le déplacement de plus de 150 000 personnes, selon les autorités.

Ces dernières semaines, ce groupe, désigné par les populations locales sous le nom d’« Al-chabab » (les jeunes en langue arabe) a brièvement occupé plusieurs villes de la province du Cabo Delgado. A chaque fois, ces hommes armés y ont détruit des bâtiments officiels, des banques ou des infrastructures puis hissé un drapeau noir portant des inscriptions en langue arabe, avant de se replier. Dans plusieurs vidéos diffusées ensuite sur les réseaux sociaux, ces islamistes ont annoncé vouloir instaurer la loi islamique dans la région. « Nous ne voulons pas un gouvernement de mécréants, nous voulons le gouvernement de Dieu », a affirmé l’un d’eux. Depuis quelques mois, des attaques sont revendiquées par une branche régionale du groupe Etat islamique (EI).

« Crimes de haine »

Malgré les promesses maintes fois répétées du président mozambicain Filipe Nyusi, ni la police, ni l’armée, épaulées récemment par des entreprises de sécurité privées de la région, n’ont réussi à rétablir l’ordre.

La semaine dernière, le commandant en chef de la police, Bernardino Rafael, avait minimisé l’importance de ces attaques. « Aucune zone n’est aux mains des insurgés », avait-il déclaré devant la presse, concédant toutefois des « incursions criminelles ».

Son porte-parole Orlando Mudumane a assuré mardi à la radio nationale que les forces de sécurité étaient à la poursuite des auteurs de l’attaque.

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« Les forces de sécurité et de défense (armée) ont intensifié leurs opérations dans la région contre les insurgés afin de les neutraliser et de les déférer à la justice pour qu’ils rendent comptent de leurs crimes de haine », a-t-il déclaré.

Les forces de sécurité mozambicaines sont régulièrement épinglées par les ONG pour des atteintes aux droits humains contre les civils et la presse dans la région. Reporters sans frontières (RSF) s’est dit la semaine dernière « extrêmement préoccupée » par la disparition d’un journaliste mozambicain.

L’Union européenne (UE) a récemment fait part de sa « grande inquiétude sur la détérioration » de la situation sécuritaire dans le nord du Mozambique.

Le Monde avec AFP

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