Peu sévère, l’Union européenne appelle toujours à l’autorégulation du Web contre les « fake news »

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Pour contrer les campagnes d’influence et les cyberattaques, Bruxelles a mis en place un réseau de vérification des informations, mais refuse d’imposer des règles de sécurité plus dures.

Par Cécile Ducourtieux et Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 11h09

Temps de Lecture 4 min.

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Vera Jourova, commissaire a la justice, aux consommateurs et a l’égalite des chances, à Bruxelles, en septembre 2017.
Vera Jourova, commissaire a la justice, aux consommateurs et a l’égalite des chances, à Bruxelles, en septembre 2017. Francois Lenoir / REUTERS

La mise en garde de la commissaire européenne à la justice a été lancée dès novembre 2018 : selon Vera Jourova, le risque d’ingérence et de manipulation des élections européennes n’a « jamais été aussi élevé ». Le scandale de l’entreprise de nouvelles technologies Cambridge Analytica, rendu public en mars 2018 avec l’utilisation clandestine de données personnelles de nombreux électeurs à des fins politiques, a envoyé « des ondes de choc à travers nos systèmes démocratiques », ajoutait la responsable tchèque, ce qui, disait-elle, devrait « faire résonner l’alarme ».

Un point de vue largement partagé par la journaliste russe Lyudmila Savchuk, qui a notamment révélé le fonctionnement de l’Agence de recherche Internet (IRA) de Saint-Pétersbourg, une « usine à trolls » créée pour influencer les électeurs européens et américains. « Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il y aura des menaces pour les élections européennes », déclarait il y a quelques mois Mme Savchuk au site Euractiv. En Estonie, l’Autorité des systèmes d’information évoquait aussi une probable recrudescence des cyberattaques, pouvant peut-être empêcher la formation d’un nouveau Parlement européen.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Fake news », piratage des données… Pourquoi LRM craint des élections européennes sous influence

Se disant consciente de ces dangers, la Commission européenne a pris des dispositions « anti-fake news » en 2018. Elle se refusait à l’époque à légiférer, la matière étant jugée trop délicate. Elle pariait donc sur la concertation avec les géants du Web et un forum « multipartite » était mis en place, regroupant Facebook, Twitter, Mozilla et Google, des représentants des annonceurs et de la société civile, tous censés rapporter mensuellement sur les progrès accomplis dans la lutte contre la désinformation.

Le pari du dialogue

Le 30 janvier, tirant un premier bilan, la commissaire Mariya Gabriel, chargée du portefeuille de la société numérique, saluait « des signes encourageants d’un début d’action », mais demandait toutefois aux plates-formes de « redoubler d’efforts » et d’être « plus concrets pour l’ensemble des citoyens et des Etats membres ».

Certes, des milliers de faux comptes ont été fermés, la transparence sur les publicités à des fins politiques s’est accrue, mais ces progrès sont parcellaires et ne concernent pas tous les pays de l’UE. « Nous devons améliorer cela pour ne pas le regretter au lendemain des élections », estime Julian King, commissaire chargé de l’Union de la sécurité.

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