petits meurtres entre amis – Jeune Afrique

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François Soudan est directeur de la rédaction de Jeune Afrique.


Le centre de détention de migrants à Tadjourah, après la frappe aérienne du 2 juillet.

Le centre de détention de migrants à Tadjourah, après la frappe aérienne du 2 juillet. © UNSMIL/Georg Friedrich

Un rapport de l’ONU fait l’autopsie du meurtre de masse commis en juillet 2019 contre un centre pour migrants en Libye sans dévoiler l’identité des coupables. Aux yeux des spécialistes, ces précautions cachent un secret de polichinelle : les Émirats arabes unis et les avions vendus à Abou Dhabi par la France de Nicolas Sarkozy seraient responsables de ce massacre.


C’est un rapport de quatorze pages cosigné par un Ghassan Salamé à la fois excédé et désabusé, dont l’intitulé pourrait être « crime parfait à Tadjourah ». Publiée à la fin de janvier par la mission des Nations unies en Libye, cette autopsie d’un meurtre de masse commis il y a six mois à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli est de celles que l’on glisse aisément sous le tapis pour une raison simple : les victimes sont africaines, et le coupable a des relations si haut placées que l’enquête se contente de suggérer son identité, sans jamais la dévoiler.

Nous sommes à Tadjourah, donc, bourgade de 50 000 habitants non loin de la frontière tunisienne, plus précisément au camp de détention de Daman. Gardé par une brigade de miliciens relevant du ministère de l’Intérieur du Gouvernement d’entente nationale, de Fayez al-Sarraj, Daman est l’un des 34 centres d’enfermement du Nord-Ouest libyen où s’entassent quelque 10 000 migrants et réfugiés dont nul ne sait quoi faire.

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JeuneAfrique

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