Pete Buttigieg, le candidat démocrate qui parle aux millennials

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A 37 ans, le maire de South Bend dans l’Indiana brigue l’investiture démocrate pour la course à Maison Blanche, au nom de la « justice générationnelle »

Par Corine Lesnes Publié aujourd’hui à 05h32

Temps de Lecture 4 min.

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Le candidat républicain à la Maison Blanche, Pete Buttigieg, lors d’une réunion électorale à Raymond (New Hampshire), le 16 février.
Le candidat républicain à la Maison Blanche, Pete Buttigieg, lors d’une réunion électorale à Raymond (New Hampshire), le 16 février. Charles Krupa / AP

LETTRE DE SAN FRANCISCO

A 37 ans, il est le plus jeune des candidats à la Maison Blanche. Il est démocrate, surdoué et doté d’un nom imprononçable. De quoi s’attirer les faveurs des médias, pas mécontents de s’offrir une récréation dans ce qui s’annonce comme une bataille à couteaux tirés. Déjà 14 candidats déclarés pour la nomination démocrate à l’élection présidentielle de 2020, et une poignée dont on attend encore les intentions.

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Pete Buttigieg (« prononcez Boot-edge-edge », invite-t-il), sillonne le pays à la faveur de la promotion de ses mémoires (The shortest way home). Le 25 février, il était à San Francisco, dans l’un des lieux de prédilection des millennials, le café-librairie Manny’s, ouvert par un ancien stagiaire de Barack Obama pour encourager le dialogue social. Il y a proposé un programme de « justice intergénérationnelle » à la mesure des « changements tectoniques » que connaissent les Etats-Unis.

Urgence

Arabophone, joueur de piano, Pete Buttigieg a l’allure modeste et le débit saccadé des nerds de la Silicon Valley, avec lesquels il discute sans peine de l’intelligence artificielle ou des mérites de la législation sur la vie privée en Estonie. Fils d’un couple de professeurs de Notre-Dame, la grande université catholique de l’Indiana (son père était un immigrant de Malte), il a étudié l’histoire et la littérature à Harvard avant d’être sélectionné pour la prestigieuse bourse Rhodes à Oxford, où il s’est passionné pour Kant.

Après trois ans au cabinet de conseil McKinsey, il s’est lancé en politique. En 2011, il a été élu maire de South Bend, la ville de 102 000 habitants qui abrite Notre-Dame. Il le reconnaît : passer directement d’une fonction d’élu local à la candidature à la magistrature suprême « n’est pas un saut évident ». Mais l’époque « réclame d’urgence un changement générationnel », estime-t-il. Comme dans les années 1960 avec les Kennedy.

« Mayor Pete » se réclame de la génération des fusillades scolaires (il était lycéen au moment de la tuerie de Colombine en 1999 dans le Colorado) et de la prise de conscience du changement climatique. Il est évidemment favorable au « Green new deal », le spectaculaire programme d’investissements préconisé par l’aide progressiste du parti démocrate pour décarboner l’économie. Non qu’il pense qu’il soit réaliste d’envisager de parvenir à 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2035. Mais parce que les élus ont besoin « d’aiguillon ». C’est la méthode qu’il a suivie dans sa première campagne électorale. Comme beaucoup d’anciens centres manufacturiers du Midwest, la ville de South Bend était en déclin. « Mourante », avait décrit Newsweek. Buttigieg a promis de rénover ou détruire 1 000 maisons abandonnées en 1 000 jours. « Il a fallu assurer », souligne-t-il. Mais le but a été atteint, « avec deux mois d’avance ».

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