Permis de la discorde: le président de la Tourism Authority met les voiles

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Ce capitaine a navigué pendant une dizaine d’années.

Ce capitaine a navigué pendant une dizaine d’années.

Il aura tenu deux ans et quatre mois. Le président de la Mauritius Tourism Authority (MTA), Pierre Yves Rochecouste, a démissionné hier, mardi 1er octobre. À temps pour ne pas participer à une réunion du conseil d’administration de la MTA, prévue hier après-midi.

Une réunion où il devait être question des nouveaux permis en passe d’être délivrés aux opérateurs maritimes. Selon nos recoupements, 20 de ces précieux sésames seront octroyés aux plaisanciers et trois aux opérateurs de parasailing. La réunion qui n’a donc pas eu lieu a été reportée.

Le principal concerné, que nous avons joint au téléphone dans la soirée, explique que sa décision prise depuis un moment est, surtout, d’ordre familial et professionnel. «Au bout de deux ans quand mon mandat est arrivé à terme en mai 2019, j’ai fait comprendre qu’il est temps que je parte. Mais le ministre m’a demandé de rester car il y avait pas mal de dossiers en suspens. Je suis resté pour finir un travail que Madame Boodhoo (NdlR : la directrice de la MTA) et moi avions commencé.» Notamment régulariser les points d’embarcation, dont Trou-d’Eau-Douce.

Jusqu’à ce qu’il jette l’éponge hier. Pourquoi hier justement ? Ce départ a-t-il un lien avec les permis qui seront octroyés ? lui avons-nous demandé. «D’abord, aucune licence n’a encore été délivrée. Puis, cette affaire remonte à une semaine ou plus. Le jour où j’ai présidé le board à cet effet et où j’ai pris connaissance de ce dossier qui a été traité d’abord dans un comité technique, j’ai demandé que la réunion soit reportée car ce n’est pas une liste qu’on peut ratifier en une ou deux sessions. Il faut bien faire attention à qui octroyer ces permis. L’exercice doit être fait en toute transparence et ne pas faire de préférence. The one who deserves it should have it», souligne le capitaine Rochecouste.

Il confie que la MTA a reçu une centaine de demandes venant des candidats de tous les coins de l’île. «Malheureusement on ne peut pas donner 100 licences. Il a fallu techniquement passer sur toutes les demandes pour d’abord évaluer équitablement les personnes les plus aptes à en obtenir. Quand c’est arrivé jusqu’à moi au board, j’ai dit qu’il nous faut plus de temps; surtout qu’à certains endroits nous avons reçu 20 demandes alors qu’il n’y a que cinq places disponibles», poursuit-il. Il évoque Trou-d’Eau-Douce «où se trouve le miel» et ailleurs.

PNQ

Maintenant qu’il n’est plus sur la barque, Pierre Yves Rochecouste dit faire confiance à la directrice de la MTA, aux côtés de qui il s’est toujours battu, pour que ça soit ainsi. Il précise qu’en tant que président de l’organisme, il n’a jamais eu de souci «que ce soit avec le ministre ou avec la directrice».

Ce capitaine qui a navigué sur les mers pendant une dizaine d’années avant d’exercer, pendant 23 ans, sur le chantier naval, comme manager chez Taylor Smith, dit avoir été approché «par hasard» par le ministre Anil Gayan, après avoir pris sa retraite anticipée. Ce, «afin d’épauler la MTA» dans un domaine qu’il maîtrise.

«J’ai dit oui pour pouvoir apporter ma pierre à l’édifice.» Il n’empêche que l’exercice d’octroi de permis à la veille des législatives continue de faire des vagues, comme révélé par l’express le 26 septembre.

Le 3 juillet, la MTA a émis un communiqué pour inviter des opérateurs désirant repartir avec un permis à déposer leur projet, dont un Business Plan, dans un délai de dix jours ouvrables. Un peu plus de deux mois plus tard, soit, le 24 septembre, le Licensing Committee de la MTA a tranché. La liste doit dorénavant être ratifiée par le conseil d’administration.

De son côté, le leader de l’opposition et ancien ministre du Tourisme, Xavier-Luc Duval, est affirmatif : «Je suis au courant de la situation qui prévaut à la MTA, dont des transactions louches et illégales par rapport aux permis. Je demande aux membres du board, surtout aux représentants des ministères et aux Deputy Permanent Secretaries concernés, de prendre leurs responsabilités car ils auront certainement des comptes à rendre après les élections. Il y aura définitivement une enquête serrée sur ces permis accordés sous pression.» Il se peut que cette affaire donne lieu à une Private Notice Question (PNQ) mardi.

Nous avons sollicité Anil Gayan, qui se trouve à Paris pour participer au Salon du tourisme et des voyages IFTM Top Resa. Par son service de presse, il a déclaré qu’il se peut qu’il y ait, à ce sujet, une PNQ lors de laquelle il fournira ses réponses.


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Lexpress

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