percée des Verts, des Libéraux et de l’extrême droite dans un Parlement fragmenté

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Le scrutin marque le recul des deux principales formations qui ont dominé l’hémicycle de Strasbourg : le Parti populaire européen et les sociaux-démocrates.

Par Publié aujourd’hui à 06h29, mis à jour à 07h49

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Vue de la salle plénière au Parlement européen, à Bruxelles, dans la soirée du 26 mai.
Vue de la salle plénière au Parlement européen, à Bruxelles, dans la soirée du 26 mai. FRANCOIS LENOIR / REUTERS

Plus d’un millier de journalistes accrédités, un hémicycle transformé en salle de presse géante, un quartier en effervescence : l’administration du Parlement européen avait vu les choses en grand, à Bruxelles, dimanche 26 mai, pour la soirée électorale des européennes. Et les résultats furent à la hauteur des moyens déployés : historiques.

Historique, la participation partout dans l’Union européenne (UE). Plus d’un citoyen sur deux en âge de voter s’est déplacé aux urnes : 50,5 % dans vingt-sept pays de l’UE, selon les chiffres communiqués par le Parlement (sans le Royaume-Uni).

Historique aussi, la percée confirmée des partis populistes partout dans l’UE. Historique encore, l’affaiblissement des deux formations qui, depuis près de quarante ans, ont régenté le paysage politique communautaire – les conservateurs du Parti populaire européen (PPE) et les sociaux-démocrates du PSE. Historiques enfin, les percées des Verts et des libéraux, les deux seules formations pro-européennes et démocratiques en réelle croissance.

Lire aussi Elections européennes 2019 : les résultats en sièges et en temps réel, pays par pays

Les populistes ont réussi leur mobilisation

Au plus haut depuis vingt ans dans l’UE, depuis vingt-cinq ans en France ou en Allemagne, la participation est donc l’une des bonnes surprises de ces élections, prouvant un regain d’intérêt pour les sujets européens, et une prise de conscience, peut-être, des réels pouvoirs des eurodéputés.

Depuis le traité de Lisbonne (2009), ces élus n’ont cessé de gagner en prérogatives. A l’exception notable des questions fiscales, le Parlement est « colégislateur » pour presque toutes les lois (règlements et directives) de l’UE, y compris le budget communautaire.

Les populistes ont mobilisé leurs troupes et confirmé, dimanche, qu’ils s’étaient largement installés dans le paysage politique communautaire. Les projections de sièges des trois formations eurosceptiques de l’hémicycle – l’Europe des nations et des libertés (ENL, de Marine Le Pen et Matteo Salvini), les Conservateurs et réformistes européens (ECR, dominé notamment par des élus polonais et britanniques) et Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD, de Nigel Farage et du Mouvement 5 étoiles) – pour le futur hémicycle atteignaient ainsi 172 sièges, à en croire des projections nocturnes du Parlement.

Comparé aux 155 sièges raflés par ces trois formations en 2014, le gain peut paraître modeste : moins d’une vingtaine. Mais réunies, elles constituent désormais la deuxième force politique du nouvel hémicycle, plus très loin du PPE (179 sièges).

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