Pékin veut sécuriser Hongkong contre les interférences étrangères

0
88

[ad_1]

Lors de la manifestation dans le quartier de Causeway Bay à Hongkong, dimanche 24 mai.
Lors de la manifestation dans le quartier de Causeway Bay à Hongkong, dimanche 24 mai. TYRONE SIU/REUTERS

C’est jeudi 28 mai que l’Assemblée nationale populaire (ANP) chinoise va adopter la loi visant à « sauvegarder la sécurité nationale dans la région administrative spéciale de Hongkong ». Cette loi comprend sept articles dont trois apparaissent majeurs. Le deuxième précise que la Chine « s’oppose fermement » à toute interférence de forces étrangères à Hongkong. L’article 4 autorise les organes chinois destinés à protéger la sécurité nationale à s’établir à Hongkong et à y développer leurs activités. Le sixième article, le plus important, autorise Pékin à élaborer les lois destinées à sauvegarder la sécurité nationale à Hongkong et « à prévenir, stopper ou punir toute conduite qui met sérieusement en danger la sécurité nationale, telle que le séparatisme, la subversion du pouvoir d’Etat, ou l’organisation ou l’exécution d’activités terroristes aussi bien que des activités des forces étrangères et menées de l’étranger qui interfèrent dans les affaires de Hongkong ».

Lire le reportage : A Hongkong, nouvelles violences et impasse politique

Pour Pékin, la situation actuelle résulte d’un échec : celui des autorités de Hongkong qui, depuis la rétrocession à la Chine de l’ancienne colonie britannique en 1997, ne sont jamais parvenues à mettre en œuvre l’article 23 de la mini-Constitution. Celui-ci prévoit que les autorités de la région administrative spéciale adoptent une législation permettant d’interdire « tout acte de trahison, sécession, sédition et subversion ». Celles-ci ont bien tenté de le faire dès 2003 mais ont renoncé devant les protestations de la population. Déjà, à l’époque, Pékin avait eu le sentiment d’avoir été trahi. « Le cœur du peuple de Hongkong désavoue son pays natal », déploraient les autorités. Depuis, toute réforme politique d’envergure a été gelée. L’article 23 n’a jamais jusqu’ici été promulgué. Mais les Hongkongais n’ont pas obtenu non plus l’élection du chef de l’exécutif au suffrage universel, elle aussi prévue par la Constitution.

Ce débat, récurrent depuis 2003, a rebondi en 2019 lors des manifestations contre la tentative du gouvernement de Hongkong de faire passer une loi facilitant les extraditions vers la Chine. Les manifestations monstres des 9 et 16 juin ont pris Pékin par surprise. Le représentant de Pékin à Hongkong a d’ailleurs été entre-temps remplacé. La dégradation et l’occupation des locaux du Parlement, la profanation du drapeau chinois à diverses reprises, l’envahissement et l’occupation de l’aéroport en août ont conduit Pékin à rapidement qualifier les manifestants de « séparatistes », « terroristes » et de les comparer aux « manifestations de couleur » inspirées, selon les Chinois, par les Occidentaux.

Il vous reste 60.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: