Pékin se fait le chantre des droits de l’homme aux Etats-Unis

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Les autorités chinoises observent avec un plaisir à peine dissimulé les protestations qui secouent les Etats-Unis après la mort de l’Afro-Américain George Floyd, tué par un policier. Samedi 30 mai, Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, n’a eu recours qu’à une simple formule pour répondre au Tweet de son homologue américaine, Morgan Ortagus, qui apportait le soutien des « personnes aimant la liberté » aux Hongkongais contre le Parti communiste chinois : « I can’t breathe », (« Je ne peux pas respirer »), la plainte émise par George Floyd avant de mourir.

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Cette première semaine de juin s’annonçait délicate pour la Chine. Entre la reprise en main de Hongkong officialisée le 28 mai et le 31e anniversaire du massacre de Tiananmen, le 4 juin, Pékin savait qu’il allait, une nouvelle fois, être mis sur le banc des accusés. Les émeutes aux Etats-Unis ont non seulement détourné l’attention des Occidentaux mais ont surtout permis aux Chinois de passer à l’attaque.

« Maladie chronique »

Comment les Etats-Unis peuvent-ils se permettre de critiquer une loi favorisant la « sécurité nationale » à Hongkong alors que Donald Trump menace d’envoyer l’armée pour rétablir l’ordre ? Certains internautes chinois, relayés par la presse, ont qualifié de « beautiful sight » les émeutes. La même expression que Nancy Pelosi, la chef de file des démocrates au Congrès, avait utilisée en octobre 2019 pour qualifier les manifestations de Hongkong. Les internautes chinois parlent même du « printemps américain ». La chef de l’exécutif de Hongkong, Carrie Lam, s’est également saisie de l’occasion, dénonçant, mardi, le « deux poids, deux mesures » américain : « L’an dernier, quand nous avions des émeutes similaires à Hongkong, quelle était leur position ? »

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Alors que, fin mai, les Etats-Unis attaquaient de nouveau la Chine pour sa politique à l’égard des musulmans du Xinjiang ou des Tibétains, Zhao Lijian, l’autre porte-parole du ministère des affaires étrangères, fait remarquer que « les vies des Noirs sont aussi des vies et leurs droits doivent aussi êtres respectés ». Avant de dénoncer cette « maladie chronique » de la société américaine que sont « les discriminations raciales dont souffrent les minorités ethniques », pas mécontent de s’immiscer dans les affaires intérieures américaines.

Hu Xijin, rédacteur en chef du Global Times, porte-voix officieux de Pékin, ironise sur Twitter : « C’est une mauvaise année pour les Etats-Unis. A Washington, les élites pensent que leur pitoyable situation face au Covid-19 est due à la Chine et que les émeutes sont fomentées par la Russie. Je ne sais pas si elles pensent aussi que l’Iran ou le Venezuela sont en train de préparer un mauvais coup contre les Etats-Unis. »

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