Pékin place un dur à la tête des affaires de Hongkong

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Zhang Xiaoming, l’ancien directeur du bureau des affaires de Hongkong, en octobre 2016.
Zhang Xiaoming, l’ancien directeur du bureau des affaires de Hongkong, en octobre 2016. Bobby Yip / REUTERS

Un proche du président Xi Jinping, Xia Baolong, a été nommé, mercredi 12 février, à la tête du bureau des affaires de Hongkong et Macao au sein du Conseil d’Etat, le gouvernement chinois. Il remplace Zhang Xiaoming, 56 ans, qui tombe d’un rang pour n’être plus que directeur adjoint de cet organe qui supervise la région administrative spéciale.

Ce remaniement, voué à resserrer le contrôle de Pékin sur Hongkong, est également perçu comme une sanction pour le directeur sortant, Zhang Xiaoming, qui a fait toute sa carrière, depuis 1989, aux « affaires de Hongkong ». Même si le gouvernement local dispose théoriquement d’un « haut degré d’autonomie » pour gérer ses propres affaires, tout indique que c’est le « bureau de liaison », qui, sous la direction du bureau des affaires de Hongkong et Macao à Pékin, tire les ficelles dans l’ancienne colonie britannique.

Avant d’être promu à la direction du bureau à Pékin fin 2017 – alors le plus jeune cadre du Parti communiste jamais nommé à ce poste –, Zhang Xiaoming avait d’ailleurs dirigé pendant cinq ans le bureau de liaison (2012-2017). Pendant son séjour à Hongkong, il avait été le premier directeur du bureau de liaison à accepter de déjeuner avec tous les députés de Hongkong, y compris ceux de l’opposition. Affichant une position dure face aux manifestants du « mouvement des parapluies » en 2014, plusieurs de ses remarques avaient fait polémique, notamment en 2015, lorsqu’il affirma que le statut du chef de l’exécutif de Hongkong « transcendait l’exécutif, le législatif et la justice ».

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Mais après huit mois de manifestations antigouvernementales, la gestion du début de la crise du Covid-19 s’est révélée tout aussi désastreuse : hésitations sur la fermeture des frontières, grève des personnels hospitaliers, ordres et contrordres sur le port du masque, failles dans la mise en œuvre tardive d’une quarantaine pour les visiteurs arrivant de Chine…

Hommes de confiance

Le président chinois semble donc miser sur une nouvelle équipe d’hommes de confiance pour remettre de l’ordre dans la région administrative spéciale. D’autant que depuis la cuisante défaite du camp pro-Pékin aux élections de district de novembre, Pékin s’inquiète de perdre la majorité au Parlement local aux prochaines élections prévues en septembre, et ce malgré un mode électoral extrêmement favorable à l’establishment.

Le nouveau patron de Hongkong à Pékin, Xia Baolong, 67 ans, est non seulement un fidèle du président Xi Jinping, ayant travaillé pour lui au début des années 2000 dans la province du Zhejiang (Est), mais c’est aussi un dur. Il fit notamment parler de lui pour son rôle radical de « tombeur de croix », dans la lutte contre les églises chrétiennes, notamment à Wenzhou, ce qui n’aura pas échappé à la chef de l’exécutif, Carrie Lam, fervente catholique.

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