Pékin expulse trois journalistes du « Wall Street Journal »

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Le ministère des affaires étrangères chinois a annoncé, mercredi 19 février, l’annulation de la carte de presse de trois journalistes du Wall Street Journal (WSJ). Deux Américains – le numéro deux du bureau, Josh Chin, et la reporter Chao Deng – et un Australien, Philip Wen. Ils disposent de cinq jours pour quitter le pays. Selon le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Geng Shuang, cette décision est une riposte à une tribune jugée « raciste » publiée le 3 février par le quotidien américain.

Titrée « la Chine est le véritable homme malade de l’Asie », cette tribune a été rédigée par Walter Russell Mead, un universitaire américain, extérieur à la rédaction. Depuis sa publication, le quotidien nationaliste chinois Global Times multiplie les articles contre ce texte et notamment son titre. Pour les Chinois, cette expression, connue pour décrire la Chine sous la coupe du Japon et des puissances occidentales à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, renvoie au mépris des Occidentaux à leur égard. Le Global Times, tout comme le ministère des affaires étrangères, exigeait que le quotidien américain présente ses excuses, ce qu’il n’a pas fait.

« Tentative d’intimider »

Fin août 2019, le gouvernement chinois avait déjà expulsé un journaliste singapourien du Wall Street Journal, Chun Han Wong, coauteur d’une enquête sur les démêlés fiscaux d’un cousin du président Xi Jinping en Australie. Aucun journaliste du Wall Street Journal n’avait, jusque-là, été expulsé de Chine depuis que ce quotidien a ouvert un bureau à Pékin en 1980. Le journal emploie 10 journalistes en Chine. Le Club des correspondants de la presse étrangère en Chine – dont Le Monde fait partie – a qualifié ces expulsions de « tentative extrême et évidente de la part des autorités chinoises d’intimider les médias étrangers en prenant des sanctions contre leurs correspondants basés en Chine ». Depuis 2013, neuf journalistes étrangers ont été expulsés directement ou contraints de quitter le pays car leur visa n’avait pas été renouvelé.

Les attaques contre les médias occidentaux dans la presse chinoise sont de plus en plus fréquentes. Lundi 17 février, le Global Times titrait un long article : « Chris Buckley, du New York Times, dénature les efforts de la Chine pour vaincre le coronavirus ». Chris Buckley est un vétéran du New York Times en Chine. Il est l’un des rares journalistes occidentaux actuellement à Wuhan, dans le centre de la Chine, d’où est partie l’épidémie. En novembre 2019, il avait cosigné un ensemble d’articles provenant d’une fuite de documents secrets chinois et révélant l’implication directe de Xi Jinping dans la répression des musulmans ouïgours au Xinjiang.

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