Pékin emploie la diplomatie des gros contrats avec les Occidentaux

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La Chine a passé une commande historique de 300 Airbus, mais n’a pas encore signé pour une usine de retraitement du combustible nucléaire.

Par Jean-Michel Bezat Publié aujourd’hui à 10h35

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Un Airbus A350 à Kuala Lumpur, en novembre 2017. Une société d’Etat chinoise devrait acheter dix de ces appareils.
Un Airbus A350 à Kuala Lumpur, en novembre 2017. Une société d’Etat chinoise devrait acheter dix de ces appareils. MOHD RASFAN / AFP

Pas encore d’usine de retraitement du combustible nucléaire, mais enfin des avions. Et pour l’un des plus gros contrats de l’histoire de l’aéronautique. La visite d’Etat du président chinois en France a donné lieu, lundi 25 mars, à la vente de 290 Airbus A320 (moyen-courrier) et de 10 long-courriers A350 à la société d’Etat China Aviation Supplies Holding Company, pour un montant estimé à 30 milliards d’euros. Ce succès face à l’américain Boeing – et en pleine guerre commerciale sino-américaine – intervient après le flottement qui avait entouré la vente, finalement différée, de 184 A320 lors de la visite en Chine d’Emmanuel Macron en janvier 2018.

Lire aussi Gigantesque commande de 300 avions Airbus par l’entreprise d’Etat chinoise CASC

Les entreprises françaises ont engrangé d’autres contrats : EDF développera des éoliennes en mer pour 1 milliard ; Schneider Electric va moderniser les usines de Power Construction Corporation (jusqu’à 6 milliards de contrats) ; après avoir décroché la levée de l’embargo sur le bœuf il y a un an, Paris a aussi obtenu le feu vert de Pékin pour la volaille ; l’armateur CMA-CGM et China State Shipbulding Corporation ont signé un accord-cadre de coopération globale et un contrat de construction de 10 porte-conteneurs, dont le montant est estimé à 1,2 milliard.

En revanche, la construction par Orano (ex-Areva) d’une usine de retraitement des combustibles usés des centrales nucléaires chinoises sur le modèle de La Hague (Manche), envisagée par Paris et Pékin dès 2007, reste en projet. « Les discussions se sont accélérées ces dernières semaines », a indiqué M. Macron, sans fixer de calendrier pour la signature d’un contrat d’au moins 10 milliards d’euros. Avant la visite de M. Xi, le directeur général d’Orano, Philippe Knoche, avait prévenu qu’il ne signerait « que dans un cadre gagnant-gagnant » et qu’« il n’est pas question de brader une technologie qui a été développée par notre pays pendant plusieurs années ».

Désir de « réciprocité »

La France accuse un déficit commercial de 32 milliards d’euros avec la Chine – à comparer aux 20 milliards d’excédent de l’Allemagne. Depuis son élection, M. Macron demande à Pékin de la « réciprocité » dans les échanges commerciaux Europe-Chine, et « des routes de la soie à double sens ». Or, ce projet grandiose de corridors ferroviaires, routiers et maritimes lancé par M. Xi en 2013 reste déséquilibré au profit de la Chine. Si l’Italie est le premier pays du G7 a y avoir adhéré, samedi 23 mars, lors de la visite du président chinois à Rome, Paris et l’Union européenne se méfient d’une démarche visant, selon eux, à inonder le Vieux Continent de produits chinois.

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