Pedro Sanchez à la reconquête de l’Espagne

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Le premier ministre est donné largement en tête dans  les sondages, avec 25 % à 30 % des intentions de vote aux élections du 28 avril.  Mais le chef de file socialiste devra trouver une majorité.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 11h56

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Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, jeudi 25 avril à Barcelone.
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, jeudi 25 avril à Barcelone. PAU BARRENA / AFP

Manuel de résistance. Le titre de l’autobiographie de Pedro Sanchez, publiée en début d’année, résume la qualité première du chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) : sa capacité à encaisser les coups, se relever et repartir au combat. Un acharnement qui s’est révélé payant, si l’on en croit les sondages, qui donnent le premier ministre largement favori, avec 25 % à 30 % des intentions de vote aux élections législatives du 28 avril.A sa gauche, son rival, Unidas Podemos, est promis à un effondrement électoral et la perte de près de la moitié de ses sièges, à son profit. A sa droite, son adversaire, Ciudadanos, a abandonné le centre pour rivaliser avec la droite.

La position confortable du PSOE ne lui garantit pas, cependant, d’être en mesure de former une majorité pour gouverner. Le soutien presque assuré de Podemos et du Parti nationaliste basque (PNV)ne suffira probablement pas. Il lui faudra trouver d’autres alliances. Or, pour Pedro Sanchez, les indépendantistes catalans, qui l’ont lâché en début d’année parce qu’il n’acceptait pas la tenue d’un référendum d’indépendance, « ne sont pas fiables ». Et Ciudadanos, qui diabolise M. Sanchez, a posé un veto à tout accord post-électoral avec les socialistes.

Dans l’attente du dénouement électoral, le secrétaire général du PSOE entre 2014 et 2016, et de nouveau depuis 2017, a déjà remporté son premier pari : prendre le contrôle du parti, lui imposer un virage à gauche et récupérer bon nombre des électeurs partis vers Podemos et Ciudadanos. La tâche n’a pas été exempte d’obstacles.

« L’ascension de Vox a réveillé la peur »

En dix mois, Pedro Sanchez, 47 ans, a voulu laisser son empreinte. Il a enchaîné en un temps record les mesures à forte portée symbolique : de l’exhumation du dictateur Francisco Franco de son monument-mausolée, prévue le 11 juin, à l’augmentation du salaire minimum de 22 %, à 900 euros mensuels (sur 14 paies annuelles), en passant par le rétablissement de l’accès à la santé publique pour les sans-papiers, l’alignement des retraites sur l’inflation, la hausse des bourses universitaires, la création de 30 000 postes de fonctionnaires ou l’allongement du permis paternité de 5 à 8 semaines.

« En s’appuyant sur Podemos et non pas sur Ciudadanos, son gouvernement a occupé tout l’espace de la gauche, assure Lluis Orriols, professeur de sciences politiques à l’université Carlos-III de Madrid. Il a aussi tiré profit des erreurs de Podemos, comme les luttes internes ou l’affaire du pavillon avec piscine que s’est acheté Pablo Iglesias, qui a cassé l’image selon laquelle il était le reflet du citoyen lambda et des classes populaires. »

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