passer  de la parole aux actes

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Editorial. Alors que le G7 s’ouvre samedi 24 août à Biarritz sur fond de chaos mondial, les dirigeants doivent, sans attendre, travailler sur d’autres modèles et s’attacher à réduire les tensions géopolitiques.

Publié aujourd’hui à 11h53 Temps de Lecture 2 min.

Editorial du « Monde ». Le capitalisme est malade. Ce diagnostic n’émane pas d’un groupuscule alternatif, mais du président de la République française. Le capitalisme, affirmait Emmanuel Macron en juin devant l’Organisation internationale du travail, est « devenu fou ». Il faut, dit-il, revenir à une « économie sociale de marché où chacun trouve sa part », plutôt que d’accepter une « captation des richesses par quelques-uns ».

A la veille du sommet du G7, qui s’ouvre samedi 24 août à Biarritz sur fond de chaos mondial, M. Macron a opportunément remis cette priorité sur la table, d’autant plus que la lutte contre les inégalités figure à l’ordre du jour. Vendredi, il recevait à l’Elysée des représentants de la société civile et des patrons engagés dans la recherche de modèles de croissance moins inégalitaires et plus soucieux de l’environnement.

Devant la presse présidentielle mercredi, il a par ailleurs souhaité que les dirigeants réunis au G7 discutent d’une relance budgétaire pour soutenir l’économie fragilisée : « C’est un sujet qui est posé à l’Europe, à la France, à l’Allemagne », a souligné le président. C’est bien l’Allemagne, ses confortables excédents et ses tabous politiques, en réalité, qui sont visés, bien plus que la France endettée, qui fait déjà de la relance budgétaire.

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Le capitalisme est malade et la récession menace, mais que peuvent faire les économies concernées ? Pour remettre le capitalisme sur les bons rails, davantage de régulation et de saine concurrence sont évidemment souhaitables. Aux Etats-Unis, les patrons sentent le vent du boulet populiste et commencent à bouger. La pression s’accroît sur les géants de l’Internet, qui ont goulûment profité jusqu’ici d’une absence quasi totale de régulation sur les données.

Ne pas tout attendre des banques centrales

L’association patronale Business Roundtable, qui réunit quelques-unes des plus grosses sociétés américaines, vient de prendre une initiative importante : la mission de l’entreprise, énonce-t-elle, ne doit plus être prioritairement de remplir les poches de ses actionnaires, mais de prendre en compte les intérêts de tous ceux qui sont concernés par l’entreprise, y compris ses salariés et les consommateurs. Sous l’égide de l’OCDE, la coalition Business for Inclusive Growth rassemble 34 multinationales, dont plusieurs françaises, pour travailler sur des modèles économiques plus inclusifs.

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Il faut prendre les patrons au mot. Les pousser à mettre leurs paroles en actes. La récession qui se profile, cependant, requiert d’autres leviers. Mettre fin, par exemple, à la guerre commerciale menée par les Etats-Unis, et dont l’impact négatif sur les objectifs de croissance est déjà notable.

Et ne pas tout attendre des banques centrales, considérées comme les sauveurs ultimes depuis la crise de 2008, mais dont les marges de manœuvre se sont considérablement réduites depuis, avec des taux actuels proches de zéro.

L’outil budgétaire, lui, ne peut plus agir aussi efficacement qu’en 2009 en raison de l’endettement des Etats. Ceux qui, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, ont de la marge doivent effectivement la mettre à profit, mais ne feront pas la relance générale.

Les dirigeants du G7, en réalité, ne savent pas exactement à quelle crise ils risquent d’avoir affaire cette fois. Mais l’inquiétude est suffisamment forte pour qu’ils s’attellent à deux tâches majeures : travailler sur d’autres modèles et, surtout, s’attacher à réduire les tensions géopolitiques, facteurs essentiels de déstabilisation.

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Le Monde

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