pas de majorité absolue, un second tour se profile

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Les listes d’Olaf Scholz et Klara Geywitz, et celle de Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken sont arrivées en tête. Au vu des résultats, il est difficile de savoir si le SPD restera au gouvernement.

Par Publié le 27 octobre 2019 à 00h53

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Les deux binômes en tête du premier tour : Norbert Walter-Borjans, Saskia Esken, Olaf Scholz et Klara Geywitz (de gauche à droite).
Les deux binômes en tête du premier tour : Norbert Walter-Borjans, Saskia Esken, Olaf Scholz et Klara Geywitz (de gauche à droite). JOHN MACDOUGALL / AFP

Le Parti social-démocrate (SPD) va-t-il quitter la « grande coalition » d’Angela Merkel dans les prochaines semaines ? Au vu des résultats du 1er tour de l’élection à la présidence du parti, dévoilés samedi 26 octobre, il est rigoureusement impossible de répondre à cette question.

Aucune des six candidatures en lice – six tandems composés chacun d’un homme et d’une femme – n’ayant obtenu la majorité absolue, un second tour sera nécessaire pour départager les deux attelages arrivés en tête : celui formé par Olaf Scholz, ministre fédéral des finances et vice-chancelier, et Klara Geywitz, ancienne élue au parlement régional du Brandebourg (22,68 %) ; et celui constitué par Saskia Esken, députée du Bade-Wurtemberg, et Norbert Walter-Borjans, ancien ministre des finances de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (21,04 %).

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Pour Angela Merkel, une victoire d’Olaf Scholz et Klara Geywitz serait un immense soulagement, ceux-ci souhaitant très clairement le maintien du SPD au gouvernement jusqu’à la fin de la législature, prévue à l’automne 2021. Si c’est l’autre tandem qui l’emporte, la chancelière aurait davantage de souci à se faire. Membre de l’aile gauche du parti, Saskia Esken estime que « la grande coalition n’a pas d’avenir ». Moins radical, Norbert Walter-Borjans pense que les sociaux-démocrates ne pourront rester au gouvernement que s’ils obtiennent des concessions de la part des conservateurs de la CDU-CSU. A commencer par la fin du « zéro noir » (Schwarze Null), nom donné à la politique de strict équilibre budgétaire mise en place par l’ancien ministre des finances Wolfgang Schäuble (CDU) et qu’Olaf Scholz n’a pas remise en cause en lui succédant au gouvernement, début 2018, au grand dam d’une partie du SPD.

Au vu du très faible écart séparant les deux tandems qualifiés pour le second tour, l’issue de celui-ci est très difficile à prévoir. Tous les candidats qui ont été éliminés, samedi, ont souhaité un SPD beaucoup plus à gauche qu’il ne l’est aujourd’hui, réclamant notamment l’abandon du dogme du « zéro noir ». Logiquement, la majorité de ceux qui ont voté pour ces différents candidats devraient donc se reporter, au second tour, sur la candidature de Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans.

Reste que même en cas de victoire de ces derniers, la sortie du SPD du gouvernement ne serait pas automatique. Au prochain congrès du parti, qui aura lieu à Berlin du 6 au décembre et lors duquel seront officiellement adoubés les vainqueurs, ce sont les quelque mille délégués présents à cette occasion qui décideront du maintien ou non du SPD dans la majorité. Or, le premier tour l’a montré : des six tandems en compétition, un seul a clairement fait campagne pour une sortie immédiate de la « grande coalition », et il n’a recueilli que 14,63 % des voix.

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