parquet et défense exposent leur thèse au procès Weinstein

0
109

[ad_1]

Des femmes regardent Harvey Weinstein quitter le tribunal à la fin du premier jour de son procès, le 22 janvier à New York.
Des femmes regardent Harvey Weinstein quitter le tribunal à la fin du premier jour de son procès, le 22 janvier à New York. MARY ALTAFFER / AP

Pour la première fois depuis le début de son procès, Harvey Weinstein est arrivé, mercredi 22 avril, au tribunal de Manhattan sans son déambulateur. La démarche chaotique depuis une opération du dos consécutive à un accident de voiture, mais combatif. « J’ai de bons avocats », a lancé le producteur de cinéma déchu, 67 ans, accusé de viols en série. Le procès entrait dans le vif du sujet après deux semaines occupées à choisir les douze jurés (cinq femmes, sept hommes).

Dans leurs déclarations liminaires, le parquet de New York et la défense ont défendu deux thèses opposées dans une salle archicomble. Pour la vice-procureure Meghan Hast, « les preuves montreront clairement que l’homme assis ici n’était pas seulement un titan d’Hollywood mais un violeur ». Damon Cheronis, un des avocats de M. Weinstein, a dénoncé un « récit » imaginé par l’accusation ne correspondant pas à la réalité. Il s’agissait selon lui de « relations consensuelles » voire d’« histoires d’amour ». Toute la stratégie de la défense consiste à montrer que les plaignantes ont continué d’entretenir des contacts avec M. Weinstein après leurs agressions supposées.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Deux avocates médiatiques s’affronteront au procès Weinstein

Le parquet, lui, a exposé en détail et très crûment les griefs de six femmes : deux sont formellement plaignantes (Miriam Haleyi et Jessica Mann), tandis que les témoignages des quatre autres, souvent prescrits, doivent étayer l’accusation de violeur « en série ». A chaque fois, un scénario analogue : des jeunes femmes faibles rêvant de faire carrière à Hollywood rencontrent M. Weinstein. Elles subissent ses avances, résistent plus ou moins, tombent sous son emprise, le revoient et finissent souvent par être violées. « Des femmes d’origines différentes, à des décennies d’écart, et le même crime », a accusé la procureure Hast. Le producteur star, récompensé par des Palmes d’or à Cannes et des Oscars à Hollywood, abusait de sa position comme en témoignent les propos tenus en 2004 à une jeune femme qu’il reçut, nu sous son peignoir, dans sa chambre d’hôtel à Manhattan, alors qu’elle croyait venir signer des contrats. « C’est comme cela que l’industrie fonctionne. Comment crois-tu que les actrices montent ? », lui hurla Weinstein.

Traumatisée

La première victime est Annabella Sciorra, jeune actrice « vulnérable et dans l’adversité », selon l’accusation, que Weinstein dépose chez elle en 1994 à Gramercy Park, après un dîner dans un restaurant irlandais de Manhattan. La jeune femme se couche, quand quelqu’un frappe à la porte. C’est Weinstein, qui pousse la frêle jeune femme de 50 kg dans son appartement et la viole. « Annabella se rappelle avoir abandonné le combat, espérant cela cesse », a exposé la procureure. Traumatisée, Mme Sciorra n’appela pas la police mais commença à boire. M. Weinstein aurait cherché à la revoir à Londres un an plus tard et aurait réservé une chambre à côté de la sienne en 1997 lors du Festival de Cannes.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: