Parlement : Quand le décorum part à vau-l’eau

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Un Senior Adviser au bureau du Premier ministre – Jean François Chaumière – qui pince la joue d’une députée – Sandhya Boygah – en pleine séance parlementaire. Cela s’est passé mercredi. D’autres avant lui ont aussi franchi la ligne rouge.

Arme à feu

Eliezer François est ministre du Logement, à la fin des années 1970. Lors d’une altercation dans les couloirs du Parlement, il a menacé un élu avec une arme à feu. Quand il a donné sa version au speaker, qui était alors sir Harilal Vaghjee, il a sorti l’arme, pour mieux s’expliquer. Le speaker lui a montré la porte.

Tarolah donne sa langue au chat

L’épisode de Kalyan Tarolah est encore frais dans les mémoires. Cela remonte à octobre 2017. Ce député de la majorité a envoyé une vidéo de lui-même – où il fait travailler sa langue – à une jeune personne. Sauf que ces images ont été faites durant une séance parlementaire.

Anciens speakers : «De mon temps, jamais !»

Les anciens speakers contactés sont unanimes. Tous disent : «De mon temps, des incidents comme celui impliquant Sandhya Boygah et Jean François Chaumière n’existaient pas.»

Ajay Daby, ancien speaker, ironise : «Je n’ai pas vu de mains baladeuses. Celles qui étaient là étaient sous surveillance». À l’époque, le speaker est un élu. Ajay Daby a été élu pour la première fois en 1982. Il devient Deputy Speaker. Réélu aux élections d’août 1983, il est speaker jusqu’à 1990. Il se souvient que «beaucoup de décorum» caractérisait les séances. Aujourd’hui, il dit constater une «relaxation of solemnity». Pire, dit-il, «c’est un bazar».

Un «manque de profondeur» causé selon lui par le fait que «n’importe quel martin devient député». Le manque de culture et de culture de la démocratie ont entamé le «panache et la substance» de l’institution. «Il faut apprendre l’histoire du Parlement. Ne pas lire que la Constitution mais aussi lire entre les lignes.»

C’est durant sa présidence que les plantons ont reçu une allocation, pour porter un complet costume-cravate. «Avant, ces gens qui circulaient en portant nos missives semblaient comme des esclaves dans un champ de cannes.» Lui-même siégeait en portant la toge. Un élément, selon lui, qui différencie «la salle de mariage du Parlement».

Un autre ancien speaker, qui n’a pas souhaité être cité, par souci du décorum, rappelle qu’«en 1976, il n’y avait pas de femmes au Conseil des ministres». Durant sa présidence, «il n’y avait que trois femmes au Parlement. Political outsiders did not even have the right to cough». Après l’incident Boygah, cet ancien speaker se demande : «Croyez-vous que les parents vont encourager leurs filles à faire de la politique ?»

Attaques personnelles

«Sur la tête de mon fils»

Fin des années 70, en référence à l’affaire Sheik Hossen, Paul Bérenger aurait déclaré : «je le jure sur la tête de mon fils». Eliezer François, qui intervenait juste après le leader du MMM, aurait répondu : «Je le jure sur la tête de mon fils mais je ne sais pas si c’est le mien.» Les deux parlementaires en viennent aux mains, la séance est suspendue.

«Licking my hand and other parts»

Le mardi 9 mai 2017, le Premier ministre Pravind Jugnauth s’est excusé pour des propos tenus lors de la séance parlementaire du mardi 25 avril. Propos qualifiés de «unparliamentary» par la speaker, Maya Hanoomanjee. Lors de la Private Notice Question consacrée à la reprise de la clinique Apollo Bramwell, le Premier ministre a lancé au député Roshi Bhadain: «Yesterday, you were licking my hand and other parts…» Quant à Roshi Bhadain, il a été expulsé de l’Hémicycle après avoir fait des gestes obscènes.

À coups de… portable

Les faits remontent à août 2007. Deux agents du Parti travailliste, Clovis Azie et son neveu, Rozario Drabucan, profèrent des menaces de mort à l’encontre du ministre de l’Environnement d’alors, Anil Bachoo. L’incident se déroule dans la salle-à-manger du Parlement. Suite à la plainte du ministre, les deux suspects sont arrêtés et traduits devant le tribunal de Port-Louis. Dans sa version des faits, Rozario Drabucan nie avoir voulu lancer son téléphone portable au visage du ministre.

Une gifle arrosée

Dans les années 1970, l’une des attractions au Parlement était l’apéritif – avec des boissons alcoolisées – servi par le restaurant La Flore mauricienne. Un jeune journaliste s’y est rendu. Ayant bu plus que de raison, ce journaliste, qui avait des sympathies travaillistes, a eu une altercation avec un député du Parti mauricien social-démocrate (PMSD). Il l’a giflé. Réaction du speaker, sir Harilal Vaghjee, à qui l’affaire a été rapportée : il a interdit l’accès au Parlement au journaliste.

Un simple «bonjour»

L’anecdote met en scène une importante personnalité, au début des années 1990. Invitée à assister aux débats, elle prend place dans la galerie publique en commettant l’impair de ne pas saluer le speaker. «Peut-être que cette personne ne savait pas que le protocole exige de faire un signe de tête au speaker avant de s’asseoir.» Quand la séance a été interrompue pour le déjeuner, l’invité est allé se restaurer. Quand il a voulu reprendre sa place dans la galerie publique, des policiers lui en ont interdit l’accès.

Dose de «Lysol»

Le mardi 5 avril 2016, un accrochage oppose le député mauve Rajesh Bhagwan à un conseiller de l’ancien ministre de l’Environnement, Raj Dayal. La séance parlementaire n’a pas encore commencé. «MSM sous caution, PMSD sous caution, il ne reste plus que le ML», aurait lancé Rajesh Bhagwan. Réplique du conseiller, qui se trouvait dans la galerie publique : «Al bwar Lysol». Rajesh Bhagwan a fait appel à la police. Le conseiller a été expulsé.


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Lexpress

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