Paris rapatrie en urgence une enfant française du Nord-Est syrien

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Atteinte d’une double malformation cardiaque congénitale, Taymia, une enfant française de sept ans qui vivait dans le camp de réfugiés de Al-Hol dans le Nord-Est syrien, a été envoyée en France dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 avril. Alors que la santé de la fillette s’est dégradée ces deux dernières semaines, sa mère a accepté de s’en séparer pour qu’elle puisse être rapatriée d’urgence. Les autorités françaises n’ont pas autorisé la mère et ses trois autres enfants à l’accompagner. Taymia a été hospitalisée dans un service spécialisé à son arrivée en France, explique l’avocat Ludovic Rivière, qui réclame le rapatriement de toute la famille.

Née à Toulouse, Taymia avait été emmenée en Syrie en 2014 à l’âge d’un an et demi, avec sa jumelle et un petit frère, par leur mère, partie rejoindre son mari, un djihadiste français, au sein du « califat » autoproclamé de l’organisation Etat islamique (EI). Déjà opérée à deux reprises en France à cœur ouvert, l’enfant n’a jamais pu bénéficier de soins appropriés en Syrie. Depuis février 2019 et la chute de l’EI, elle vivait dans des conditions précaires, dans une tente du camp de Al-Hol, parmi les familles de djihadistes étrangers.

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Il y a deux semaines, elle a été diagnostiquée d’une sévère hypoxémie, une diminution du taux d’oxygène dans le sang, par le Croissant-Rouge syrien. « Elle est cyanosée et fait des malaises à répétition. Elle risque de faire un arrêt cardiaque ou un accident cardio-vasculaire », précise Me Rivière. Ni le Croissant-Rouge syrien ni l’hôpital national de Hassaké, la ville la plus proche du camp, ne disposent d’équipements et de personnel en chirurgie cardiaque et en réanimation permettant la prise en charge de l’enfant.

Rapatriement au cas par cas

Me Rivière, qui réclame le rapatriement de la famille depuis avril 2019, a de nouveau interpellé les autorités françaises face à l’urgence de la situation. Paris applique une politique de rapatriement au cas par cas des enfants, qui a conduit au retour de 17 d’entre eux auparavant, des mineurs isolés et orphelins pour majorité. Quelque 300 enfants et une centaine de Françaises sont toujours dans les camps de Al-Hol et de Roj.

La fillette était dans « une situation de vulnérabilité particulière », commente le Quai d’Orsay, qui salue l’aide apportée par l’administration autonome du Nord-Est syrien, le gouvernement régional du Kurdistan et les autorités irakiennes. Selon une source diplomatique, l’enfant a été emmenée jusqu’en Irak par les Forces démocratiques syriennes – une coalition dominée par les combattants kurdes –, puis prise en charge jusqu’à Erbil, au Kurdistan irakien, par les autorités irakiennes, d’où elle a rejoint la France en avion médicalisé.

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