Paris et Moscou s’inquiètent de l’envoi de mercenaires syriens par la Turquie

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Un soldat de l’armée de défense du Karabakh devant un commissariat militaire à Erevan, en Arménie, mercredi 30 septembre.

Après la Libye, la Syrie, la question migratoire et les forages en Méditerranée orientale, le Haut-Karabakh devient le nouveau sujet de tension entre l’Union européenne et la Turquie. En déplacement en Lettonie, Emmanuel Macron a pris la parole, mercredi 30 septembre, au sujet de la crise militaire brûlante qui touche le territoire séparatiste caucasien. S’exprimant à la veille d’un Conseil européen important sur la politique de voisinage de l’UE, le président français a jugé « inconsidérées et dangereuses » les déclarations de la Turquie.

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En revanche, alors que les affrontements entre l’Azerbaïdjan et les forces arméniennes ont fait des dizaines de morts en quatre jours, le chef de l’Etat est resté prudent sur le plan opérationnel. Les deux protagonistes, qui ont décrété la mobilisation des réservistes, lancent des accusations et revendiquent des succès militaires difficiles à vérifier dans cette enclave montagneuse. « A ce stade, nous n’avons pas en propre d’éléments qui nous permettent de parler de régionalisation du conflit et d’attribuer l’ensemble des actes », a précisé M. Macron.

« Préoccupation » franco-russe

Le président français a demandé aux services compétents, en lien avec leurs homologues alliés, de rassembler le maximum d’éléments factuels. Paris se sent conforté dans ses critiques des menées agressives de la Turquie sur plusieurs théâtres d’opération. Ankara a déjà transféré des milliers de combattants, rémunérés, de Syrie vers la Libye, pour soutenir le gouvernement de Tripoli.

Le président français s’est entretenu mercredi soir au sujet du Haut-Karabakh avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Selon l’Elysée, les deux dirigeants « sont d’accord pour exercer un effort conjoint pour un cessez-le-feu, dans le cadre du groupe de Minsk [coprésidé par la France, la Russie et les Etats-Unis]. » Ils ont aussi affiché une « préoccupation partagée » au sujet de l’envoi de mercenaires syriens. Plus tôt, le ministère russe des affaires étrangères avait dénoncé le déploiement d’hommes « venant notamment de Syrie et de Libye » dans la région.

Moscou s’est dit « disponible » pour accueillir des pourparlers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Mais l’absence d’anticipation par la Russie de cette offensive de Bakou interroge. Les services russes ont-ils failli dans cette zone caucasienne si cruciale, ou bien y a-t-il eu une tolérance initiale à l’égard de l’opération lancée ? Et, à l’inverse, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’est-il pas emporté par son orgueil, en sous-estimant les intérêts de la Russie dans son propre voisinage et son obsession de stabilité ?

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