Paris accueillera le 9 décembre un sommet quadripartite

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Une rencontre de ce niveau, avec les dirigeants français, allemand, russe et ukrainien, n’avait pas été organisée depuis 2016.

Par et Publié aujourd’hui à 19h57

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Emmanuel Macron avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président russe, Vladimir Poutine, le 11 novembre à Paris.
Emmanuel Macron avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président russe, Vladimir Poutine, le 11 novembre à Paris. YOAN VALAT / AFP

Annoncé depuis plusieurs mois comme imminent, un sommet pour relancer le processus de paix en Ukraine aura lieu à Paris, le 9 décembre. L’Elysée en a fait l’annonce, vendredi 15 novembre, en faisant état d’« avancées majeures » sur le terrain, dans le Donbass.

Cette rencontre au « format Normandie » doit permettre de réunir les dirigeants ukrainien et russe, mais aussi le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, parrains du processus. Kiev, qui s’est montré très demandeur pour la tenue d’une telle discussion, a immédiatement confirmé la présence à Paris du président Volodymyr Zelensky, pendant que Moscou restait pour l’heure silencieux.

Poussée depuis son élection par Emmanuel Macron, la perspective de ce sommet à quatre avait été évoquée lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine le 19 août à Brégançon, puis lors du G7 de Biarritz. La dernière réunion à ce niveau remonte au sommet de Berlin en octobre 2016. Depuis, toutes les initiatives diplomatiques ont buté sur la réalité du terrain, où les violences ont certes diminué, mais n’ont jamais tout à fait cessé. En tout, la guerre dans le Donbass a fait plus de 13 000 morts. La situation de la Crimée, annexée par la Russie en 2014, ne fait pas l’objet de discussions avec Moscou.

Selon l’Elysée, en dépit des entraves au cessez-le-feu, le retrait des troupes survenu ces dernières semaines dans trois zones pilotes de la ligne de front du Donbass montre la bonne volonté des belligérants, de même que l’échange de prisonniers qui a eu lieu le 7 septembre, qui a notamment permis la libération du cinéaste Oleg Sentsov.

Modalités floues

Pour Paris, ces gestes doivent permettre d’« ouvrir une nouvelle séquence de mise en œuvre des accords de Minsk », du nom des documents signés dans la capitale biélorusse en février 2015, à l’issue d’une phase de la guerre qui avait vu l’armée russe intervenir dans le conflit.

La mise en œuvre de ces textes reste toutefois problématique. La « formule Steinmeier », sorte de condensé des accords de Minsk, prévoit ainsi l’octroi d’un statut spécial aux zones tenues par les séparatistes prorusses, ainsi que l’organisation d’élections, mais le degré d’autonomie accordé aux rebelles ainsi que les modalités d’organisation d’un scrutin restent floues. Vendredi, avant l’annonce de l’Elysée, la partie russe répétait d’ailleurs, comme préalable à la tenue d’un tel sommet, sa demande que ces différents points soient éclaircis avant la rencontre elle-même.

En Ukraine, M. Zelensky est par ailleurs dans une situation délicate. Elu largement en avril sur la promesse de ramener la paix, le président fait face à une fronde d’une partie de son opinion publique, qui craint que des concessions ne soient exploitées par Moscou pour installer définitivement une zone grise sur le territoire du Donbass.

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Reste aussi à savoir quelle sera l’attitude des deux parrains européens du processus de paix. Emmanuel Macron a multiplié ces dernières semaines les appels à une réconciliation avec la Russie, tout en affirmant ne pas vouloir céder dans le dossier ukrainien.

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