Ouyahia, Saied, Makhlouf, Raissouni, Al Thani… D’Alger à Doha, « on ne choisit pas sa famille » – Jeune Afrique

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Frères bavards, cousins embarrassants, neveux remuants… Difficile quand on est un homme de pouvoir de composer avec certains membres peu délicats au sein même de sa famille, qui n’hésitent pas à laver leur linge sale en public. Jeune Afrique tient les comptes.


Les murs jaunis du siège du quotidien El Watan, le bourdonnement des néons, la chaleur moite d’un été à Alger. Nous sommes en 2014, Abdelaziz Bouteflika vient d’être réélu pour un quatrième mandat, et son directeur de campagne Abdelmalek Sellal a repris place dans son bureau de la rue du Docteur Saadane, reconduit – comme prévu – à son poste de chef de gouvernement.

Et voici que son sosie, un brun élancé, traîne donc dans les locaux du quotidien algérois. « C’est le frère du Premier ministre », me glisse un confrère.

La conversation s’engage. « Vous êtes aussi doué aux dominos que votre aîné ? » demandé-je. « Mon frère n’est pas bon », grommelle le cadet des Sellal, dont le prénom m’échappe à l’heure où j’écris ces lignes. J’insiste : « Ceux qui jouent avec lui me disent qu’il perd rarement. » « C’est parce qu’il triche, pas parce qu’il est bon », réplique le frère avant de faire éclater un rire sonore.

La conversation me revient six ans plus tard, alors qu’Abdelmalek Sellal est poursuivi par la justice lors d’un nouveau procès pour corruption. À ses côtés, dans le box des prévenus, un autre chef de gouvernement Ahmed Ouyahia. La défense de ce dernier était assurée par son propre frère, Laïfa, décédé d’une crise cardiaque à l’ouverture de l’audience.

Comme le frère Sellal, Laïfa n’avait pas sa langue dans sa poche, n’hésitant pas à brocarder publiquement les choix politiques d’Ahmed. Et comme le frère Ouyahia, Naoufel Saïed, benjamin du président tunisien, n’est pas le dernier à mettre les pieds dans le plat. Au Maroc, c’est Souleiman et sa nièce Hajar qui, empêtrés dans des affaires de mœurs, embarrassent le patriarche Ahmed Raissouni, figure de l’islam politique.

D’Alger à Doha, en passant par Tunis, Rabat et Damas, « on ne choisit pas sa famille », même quand on est homme de pouvoir. Jeune Afrique en fait la démonstration en cinq épisodes.

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