Orban et Merkel célèbrent ensemble la fin du rideau de fer sans insister sur leurs divergences

0
123

[ad_1]

La chancelière allemande et le premier ministre hongrois, tous deux nés à l’Est, ont commémoré la fin du communisme.

Par Publié aujourd’hui à 16h29

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

La chancelière allemande, Angela Merkel, accueillie par le premier ministre hongrois, Viktor Orban, le 19 août 2019 à Sopron, en Hongrie.
La chancelière allemande, Angela Merkel, accueillie par le premier ministre hongrois, Viktor Orban, le 19 août 2019 à Sopron, en Hongrie. Balazs Szecsodi / AP

L’avantage des commémorations est qu’on peut souvent leur faire dire ce que l’on veut selon les priorités politiques du moment. Angela Merkel et Viktor Orban l’ont démontré, lundi 19 août, en se retrouvant à Sopron (Hongrie). Les deux dirigeants y célébraient un pique-nique survenu le 19 août 1989 et resté fameux pour avoir vu quelque 600 citoyens est-allemands passer à l’Ouest en l’espace de quelques heures, en franchissant, sans en être autorisés mais sans non plus en être empêchés, la frontière entre la Hongrie et l’Autriche.

Le rendez-vous aurait pu être l’occasion de quelques passes d’armes. Le terrain s’y prêtait. Difficile, en effet, de trouver sujet moins consensuel que celui des frontières entre la chancelière allemande et le premier ministre hongrois, dont l’opposition lors de la crise des réfugiés de 2015 a empoisonné les relations entre Berlin et Budapest, fragmenté le Parti populaire européen, dont sont membres la CDU de Mme Merkel et le Fidesz de M. Orban, et symbolisé les fractures d’une Europe divisée sur ses valeurs fondamentales.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La course pour passer à l’Ouest de l’athlète est-allemande Ines Geipel

« Europe à visage humain »

Ce temps-là est-il en passe d’être révolu ? Manifestement, Mme Merkel et M. Orban en ont le désir, et c’est précisément pour cela qu’ils ont choisi de se retrouver à Sopron sur le lieu du « pique-nique paneuropéen » organisé alors sous le parrainage d’Otto von Habsbourg, le fils du dernier empereur austro-hongrois. Une journée qui a précipité la chute du mur, intervenue en novembre 1989, et ouvert la voie à la réunification de l’Allemagne et à celle de l’Europe, après quarante-cinq ans de divisions entre l’Est et l’Ouest.

Cela ne veut pas dire que tous les différends sont enterrés. Lors de la cérémonie œcuménique organisée dans l’église évangélique de Sopron, en fin de matinée, certaines phrases de Mme Merkel semblaient ainsi directement adressées à M. Orban. Quand elle a souligné, par exemple, que « ce pique-nique est devenu un symbole international prouvant que le désir de liberté ne peut pas être repoussé ». Ou quand elle a déclaré à quel point cet événement « a montré ce qui fait de nous des Européens », en mettant en lumière « des valeurs de solidarité, de liberté et de paix, pour une Europe à visage humain ».

Le sermon s’est toutefois arrêté aux portes de l’église. Dans l’hôtel de ville voisin, où les deux dirigeants se sont retrouvés une heure et demie plus tard face à la presse après un entretien bilatéral (le premier depuis la venue de M. Orban à Berlin, en juillet 2018), la politique a repris ses droits. Et tous deux étaient à l’évidence sur la même ligne : insister sur les convergences – notamment en matière de coopération économique et sur l’attachement commun à l’OTAN et aux valeurs de libre-échange − plutôt que souligner les divergences.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: