OneWeb se tourne vers SpaceX pour le lancement de ses satellites

Pour la reprise du déploiement de sa constellation de satellites de télécommunications en orbite terrestre basse et visant à fournir un accès Internet à haut débit partout dans le monde, OneWeb annonce un accord avec SpaceX.

Sur 648 satellites prévus pour sa constellation et réseau de première génération, OneWeb a pour le moment placé en orbite 428 satellites. Ils sont à 1 200 km d’altitude. La flotte est complète à 66 % grâce à des lancements à bord d’une fusée russe Soyouz opérée par Arianespace. Le service a été activé pour les régions au 50e parallèle nord et au-dessus.

La campagne de déploiement a connu un nouveau coup d’arrêt en début de mois dans le contexte de la guerre en Ukraine. Un lancement programmé avec Soyouz depuis la base de Baïkonour a ainsi été annulé.

L’Agence spatiale russe Roscosmos avait posé un ultimatum en exigeant le retrait du gouvernement britannique de OneWeb compte tenu de sa ” position hostile contre la Russie “, en plus de garanties que les satellites OneWeb ne soient pas utilisés à des fins militaires.

Le concurrent SpaceX comme sauveur

Hors de question pour OneWeb qui a décidé de suspendre ses lancements depuis Baïkonour ou Vostochny, sachant par ailleurs que la Russie avait suspendu les lancements de Soyouz depuis Kourou en réaction aux sanctions financières occidentales prises à son encontre.

Sans disponibilité de Soyouz, OneWeb a donc trouvé une solution de secours du côté de SpaceX avec ses fusées Falcon 9… et qui est pourtant un concurrent de OneWeb avec Starlink.

” Nous remercions SpaceX pour leur soutien qui reflète notre vision commune du potentiel illimité de l’espace. Avec ces plans de lancement, nous sommes sur la bonne voie pour terminer le déploiement de notre flotte complète de satellites et fournir une connectivité robuste, rapide et sécurisée autour du globe “, déclare le patron de OneWeb.

Les termes de l’accord avec SpaceX n’ont pas été divulgués. Le premier lancement de OneWeb avec SpaceX est prévu pour cette année 2022. Cela signifie par ailleurs que Arianespace n’a sans doute pas été en mesure de proposer une alternative, faute de disponibilité de lanceurs.