« On a fait de Bolsonaro un stéréotype »

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Le vice-président brésilien, Hamilton Mourao, défend le bilan des premiers mois du président controversé.

Par Claire Gatinois Publié aujourd’hui à 11h00

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Hamilton Mourao, à Brasilia, mercredi 24 avril.
Hamilton Mourao, à Brasilia, mercredi 24 avril. VINCENT CATALA pour LE MONDE

Il régnait une atmosphère étrange, mercredi 24 avril, à Brasilia. Les couloirs de l’annexe du palais présidentiel, où officie celui qui se désigne comme « l’auxiliaire » du président Jair Bolsonaro, le vice-président brésilien, Hamilton Mourao, bruissaient de petites phrases laissant poindre la perplexité d’un gouvernement qui, faute d’affronter une opposition organisée, se crée des ennemis intérieurs.

Depuis la veille, le général Mourao, 65 ans, est devenu pour une partie des « bolsonaristes » les plus radicaux un traître en puissance. L’attaque est venue de Carlos Bolsonaro, l’un des fils du président, qui accuse Hamilton Mourao de comploter perfidement pour prendre la place de son père. « Ce jeu est très clair », a lâché le puîné des Bolsonaro. En cause, les interventions répétées du général pour éteindre les polémiques créées par la parole éruptive de Jair Bolsonaro, qui ont donné une importance inédite à ce personnage a priori secondaire, et une réputation de « contrepoint » au chef de l’Etat. Une situation paradoxale pour ce général plutôt connu pour avoir à plusieurs reprises défrayé la chronique pendant la campagne électorale par des déclarations polémiques.

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Dans son bureau, les yeux rougis par la fatigue, le militaire à la retraite balaie les attaques du fils Bolsonaro que ses équipes assimilent à des problèmes de « psychiatrie ». « Carlos ne me connaît pas. Il ne s’est jamais assis avec moi pour discuter », explique le vice-président. « Jair Bolsonaro a son style, un style particulier, une façon de communiquer que certains n’aiment pas. Mais je ne joue pas un rôle important. Je suis un auxiliaire. Je ne suis ni un agent modérateur, ni l’interprète du président », assure-t-il.

Encore moins, dit-il, un « contrepoint » aux excès du chef de l’Etat. « Ce serait anti-éthique et déloyal, ajoute-t-il. Ce que je cherche à faire, c’est donner mon opinion personnelle pour aider le président à prendre des décisions. Une fois que le président a donné son avis, je me range à ses côtés. »

« Acclimatation »

Refusant d’incarner une alternative si, d’aventure, Jair Bolsonaro devait être destitué, Hamilton Mourao confirme son adhésion à 100 % au leader de l’extrême droite brésilienne. A l’en croire, le bilan des cent premiers jours du gouvernement marqué par les dérapages de communication, lié à l’usage frénétique de Twitter par le clan Bolsonaro, et le scandale de candidats fictifs de son parti, le Parti social libéral (PSL), est à nuancer.

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