OCP serein, malgré les recommandations de la Cour des comptes – JeuneAfrique.com

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Avec des indicateurs financiers en forte hausse pour l’année 2018, le géant chérifien de l’engrais accueille « très favorablement » les recommandations formulées par la Cour des comptes marocaine, malgré les insuffisances organisationnelles que souligne cette dernière.


Grand observateur des finances publiques marocaines, la Cour des comptes a rendu le 18 mars son premier rapport de contrôle de gestion l’Office chérifien des phosphates (OCP), centré sur son activité minière. Étant donnée « la sensibilité des aspects traités » et la « nature des données », prévient la cour, seul un document de synthèse a été rendu public pour présenter la vingtaine de recommandations faites à l’OCP.

Les principaux indicateurs financiers du groupe ont pour leur part été annoncés le 20 mars : OCP présente un bilan en hausse de 15 % en 2018 par rapport à l’exercice précédent, avec un chiffre d’affaires de 55,9 milliards de dirhams (5,1 milliard d’euros), et un ebitda en hausse de 34 %, s’établissant à 17,1 milliards de dirhams.

Des activités à mieux planifier

Planification de l’activité, programmation de la production, gestion du foncier, du matériel, impact environnemental… Les observations de la Cour des comptes pointent des insuffisances de précision, de standardisation et d’anticipation dans le fonctionnement d’OCP. Le groupe les accueille toutefois « très favorablement en raison de leur pertinence », explique un proche conseil de Mostafa Terrab, PDG du groupe.

Concernant la planification de l’activité, la cour pointe des insuffisances relatives aux études minières, ce qui impacte négativement la précision du programme de prévisions à l’horizon 2050. Celui-ci aurait ainsi été plus pertinent s’il avait été basé sur un critère de rapport dépense d’investissement/charge d’exploitation, note la cour. L’institution propose en conséquence que la planification des activités soit désormais encadrée par un processus formalisé, documenté et coordonné par une structure de planification.


>>> À LIRE. Maroc : plongée au cœur d’OCP, l’empire des phosphates


Concernant la constitution de réserves foncières d’exploitation, l’OCP qui a changé de statut en 2008, passant d’établissement public à société anonyme, ne peut plus « exproprier » pour exploiter des terres explique-t-on au sein de l’entreprise. La cour suggère donc la mise en place d’un « dispositif formalisé et documenté […] régissant le processus d’identification et de programmation des besoins en foncier », afin d’affiner les programmes d’extension et d’ouverture de nouvelles mines.

Un data center pour rationaliser la gestion

Pour la programmation et l’exécution des programmes de production, la cour suggère la préparation d’un « projet annuel d’exploitation des mines […] basé sur un cadre de référence unifié et documenté ». Actuellement, le programme de production repose sur des méthodes et des critères disparates pour les différentes mines, ce qui « se traduit généralement par des écarts significatifs entre les prévisions et la réalisation des productions ».

OCP avait déjà anticipé cette problématique de coordination explique notre source : « Nous avons des millions de données à traiter et à stocker, c’est pourquoi nous avons souhaiter créer un nouveau data center, en partenariat avec IBM, qui sera prêt cette année ». Cela devrait aussi permettre d’optimiser la gestion du traitement du phosphate en laverie.

Cette rationalisation du travailler devrait permettre la mise en place de valeurs de stocks de sécurité pour éviter que les usines courent le risque de fonctionner en flux tendu, ce qui est souvent le cas actuellement.

Des effort supplémentaires pour limiter l’impact environnemental

À propos de la gestion du matériel d’extraction, la cour note des insuffisances de maintenance et de collecte de données d’utilisation des machines, ainsi que l’absence de plan de renouvellement du parc. « Fort de ces recommandations, nous allons travailler au développement d’un écosystème pour gérer la maintenance et le suivi des équipements » réagit-on du côté d’OCP.

Enfin, concernant l’impact environnemental de l’activité minière, la cour souligne qu’ »en dépit de l’évolution significative enregistrée durant les dernières années […], des efforts supplémentaires devraient être déployés pour le traitement des grandes superficies exploitées et non réhabilitées ». Ce a quoi l’OCP répond en insistant sur les 600 hectares d’arbres replantés chaque année, pour réhabilitation des terrains exploités. « 300 hectares pour l’année en cours et 300 autres pour rattraper le retard que nous avons pris dans le passé pour la réhabilitation des terres », nous explique-t-on.



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JeuneAfrique

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