[ad_1]
Des représentants du gouvernement yéménite et des rebelles Houthis se sont réunis à nouveau depuis mardi 4 février, à Amman, pour des discussions « techniques » sous l’égide de l’ONU concernant un échange de prisonniers, dont l’identification reste problématique.
L’échange, qui devait concerner à l’origine jusqu’à 15 000 détenus au total, faisait partie des mesures de confiance adoptées dans le cadre d’un accord conclu avant les pourparlers de paix tenus en décembre en Suède.
>>> À LIRE – Crise au Yémen : comment Djibouti est devenu un havre pour les réfugiés
Le pouvoir et les rebelles yéménites s’étaient déjà réunis mi-janvier dans la capitale jordanienne pour deux jours de négociations, au cours desquelles ils avaient soumis aux médiateurs de l’ONU la liste des captifs dont ils souhaitaient la libération. Des représentants des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargé de superviser la mise en application de l’accord, avaient également participé aux discussions.
L’épineuse question des listes de prisonniers
Depuis mardi, les deux parties se sont réunis pour des « discussions techniques sur les avancées… (des deux côtés) pour finaliser leur liste de prisonniers », a indiqué l’ONU dans un communiqué.
Lors d’une rencontre lundi avec des journalistes à New York, le directeur des opérations du CICR, Dominik Stillhart, a indiqué que chacun avait présenté une liste de plus de 8 000 prisonniers à libérer. Mais de nombreux noms ne peuvent pas être pris en compte, car les deux camps affirment ne pas les détenir et qu’ils sont peut-être morts durant le conflit, a-t-il ajouté.
Lorsqu’une partie indique ne pas avoir la personne correspondant au nom demandé, aussitôt l’autre lui demande si elle la cache
« Il y a beaucoup de déception des deux côtés », a précisé le responsable. Chaque partie affirme ne pas avoir tous les prisonniers réclamés par l’autre partie, et « beaucoup d’entre eux sont probablement morts dans la guerre », a précisé le responsable du CICR. « La question est maintenant de savoir qui sera sur les listes », a indiqué Dominik Stillhart, en anticipant un échange de détenus moins important que ce qui avait été imaginé fin 2018. Selon lui, la confiance reste « insuffisante ». Lorsqu’une partie indique ne pas avoir la personne correspondant au nom demandé, aussitôt l’autre lui demande si elle la cache.
Une fois que les belligérants se seront mis d’accord, l’échange de prisonniers pourra intervenir rapidement. « Nous avons mobilisé des moyens logistiques, des avions… nous sommes prêts à le faire », a assuré Dominik Stillhart.
Un premier soldat saoudien libéré fin janvier
Fin janvier, les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, ont libéré un premier prisonnier, un soldat saoudien, dans le cadre de l’accord conclu avec les forces pro-gouvernementales, qui sont elles appuyées par une coalition militaire sous commandement saoudien. La coalition a par la suite relâché sept prisonniers Houthis.
Le médiateur de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, et le président du CICR, Peter Maurer, seront également présents au premier jour des discussions, selon l’ONU, qui n’a pas précisé combien de jours dureront les pourparlers.
>>> À LIRE : Yémen : trois ans de conflit et un bilan humanitaire apocalyptique
Le conflit au Yémen a fait quelque 10 000 morts, en majorité des civils, et plus de 60 000 blessés, depuis que les forces militaires menées par Ryad sont intervenues en mars 2015 pour soutenir le gouvernement, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Des groupes de défense des droits humains affirment que le nombre de morts est largement supérieur, certains citant un chiffre cinq fois plus élevé. La guerre a mis 14 millions de Yéménites au bord de la famine, dans ce que les Nations unies qualifient de pire crise humanitaire dans le monde.
[ad_2]
Source link