Nouvelle offensive de l’exécutif sur l’immigration

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Plusieurs déclarations d’Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont mis en alerte les députés de l’aile gauche de la majorité.

Par , et Publié aujourd’hui à 11h32, mis à jour à 11h57

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En sortant de l’Elysée ce 30 avril, les députés La République en marche (LRM) de la commission des lois ont préféré garder le silence. Emmanuel Macron vient de les recevoir comme il le fait de temps en temps. Lors de cet échange, les députés ont été surpris d’entendre le président de la République s’« arrêter longtemps » sur la question de l’immigration, les plongeant dans un certain malaise.

« Il nous a dit en substance : “Ne vous y trompez pas, la question de l’immigration, comme celle de la sécurité, est encore devant nous” », raconte l’un des présents. Un autre explique que le chef de l’Etat a annoncé aux députés que la loi asile et immigration, dite « loi Collomb », entrée en vigueur au 1er janvier, est « déjà obsolète ».

Le texte, qui a notamment permis d’allonger la durée de rétention, avait semé la division dans les rangs de la majorité lors de son examen à l’Assemblée. Mais, que ce soit en matière d’expulsions ou d’accélération du traitement des demandes d’asile, elle n’a pas produit de miracle. Le gouvernement s’inquiète de voir la demande d’asile augmenter de 13 % depuis le début de l’année, après une hausse de 22 % en 2018. « Le nombre de demandeurs d’asile est très nettement en baisse en Europe. Le seul pays qui garde toute son attractivité, c’est notre pays, c’est un problème », estime Didier Paris, député LRM de la Côte-d’Or.

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« Amendement Pécresse »

La sortie du chef de l’Etat a néanmoins provoqué un grand malaise dans l’assistance. « C’est un thème qui met en pyrolyse la moitié du groupe », résume l’un d’eux. Les questions régaliennes et de liberté publique font partie des pierres d’achoppement au sein de la majorité. « Une bonne partie du groupe est progressiste sur ces questions », prévient le député Aurélien Taché (Val-d’Oise), qui regrette par ailleurs que « beaucoup au gouvernement fantasment les inquiétudes des Français sur l’immigration ».

Mais le président de la République est bien décidé à remettre le sujet sur la table pour la seconde partie du quinquennat. Et Matignon défend cette ligne. L’immigration « devrait être un moment important de la déclaration de politique générale », mercredi 12 juin, d’Edouard Philippe, confie l’un de ses proches. « On ne peut pas se contenter d’envoyer des signaux », commente un conseiller. Une réunion interministérielle s’est tenue à Matignon sur le sujet, lundi 3 juin. La semaine dernière, les députés de la commission des lois ont également été reçus Place Beauvau et « le ministre de l’intérieur les a ambiancés sur la trop grande attractivité de la France, rapporte un député de la majorité. Il teste le terrain ».

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