Nouvelle manifestation à Los Angeles après la mort d’un homme noir tué par des officiers du shérif

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Une femme rend hommage à Dijon Kizzee à Los Angeles, mardi 1er septembre.

La colère gronde un peu plus aux Etats-Unis. Une manifestation a eu lieu, mardi 1er septembre au soir, à Los Angeles (Californie) pour réclamer des réponses après la mort d’un homme noir tué la veille par des officiers du shérif, qui affirment qu’il était armé d’un pistolet, dans un climat de tension relancé par l’affaire Jacob Blake.

La victime, identifiée comme Dijon Kizzee, 29 ans, circulait à vélo lundi après-midi dans un quartier du sud de Los Angeles lorsque des hommes du shérif ont tenté de le stopper pour une infraction au code de la route. Les services du shérif de Los Angeles n’ont toutefois pas précisé à ce stade quelle infraction lui était reprochée.

Une petite foule s’est réunie mardi soir sur le lieu de la fusillade et a marché pacifiquement, accompagnée par un cortège de voitures, jusqu’au poste de police, tandis qu’un hélicoptère les survolait. Certains des manifestants portaient une banderole où on pouvait lire « Stop aux flics assassins ».

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Selon les médias locaux, une centaine de personnes s’étaient déjà rassemblées sur les lieux lundi soir, alors que le mouvement de protestation antiraciste a été relancé aux Etats-Unis après qu’un policier blanc a tiré sept fois dans le dos d’un homme noir à Kenosha dans le Wisconsin.

« En possession d’une arme à feu »

Selon le récit des autorités, Dizon Kizzee est « parti en courant » après avoir laissé son vélo derrière lui. Les officiers sont parvenus à le rattraper. C’est à ce moment, a rapporté le lieutenant Brandon Dean à la presse, que le jeune Afro-Américain a « frappé l’un des agents au visage ».

Le suspect a, au passage, laissé tomber un tas de vêtements qu’il avait en main. « Les agents ont remarqué qu’un pistolet noir semi-automatique se trouvait à l’intérieur du tas de vêtements », a poursuivi le lieutenant. Ils ont alors fait feu. L’homme, touché par plusieurs balles, est mort sur place.

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« Il était en possession d’une arme à feu et s’en est pris à un agent », a insisté le lieutenant Dean, stipulant qu’une enquête avait été ouverte.

L’avocat Ben Crump, qui représente la famille, a appelé d’éventuels témoins à le contacter. « Ils disent qu’il a couru, qu’il a lâché vêtements et pistolet, a tweeté Me Crump. Il ne l’a pas ramassé, mais les policiers lui ont tiré dans le dos plus de 20 fois, puis l’ont laissé là pendant des heures. »

Une femme disant avoir été témoin du drame a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) avoir hurlé aux officiers « ne tirez pas sur lui, ne tirez pas sur lui ! » lorsqu’ils poursuivaient Dijon Kizzee, qui habitait le quartier. « Ils cherchaient à le saisir et à lui enlever ce qu’il tenait, puis il s’est retourné pour s’enfuir en courant et ils lui ont envoyé une décharge de Taser dans la jambe », a ajouté Deja, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. « Il s’est retourné et ils lui ont tiré dessus », affirme la riveraine.

La tante de Dijon Kizzee, Fletcher Fair, a dit à des journalistes penser que la couleur de peau de son neveu avait joué. « Ils ne tuent aucune autre race à part la nôtre (…). Pourquoi nous ? Nous sommes tellement fatigués. »

Le Monde avec AFP



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