Nouvel An: la terrible angoisse des victimes d’inondations

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Rajini Poliah montre jusqu’où le niveau d’eau monte quand sa maison est inondée.

Rajini Poliah montre jusqu’où le niveau d’eau monte quand sa maison est inondée.

Cette semaine, elle a dû faire face à sa septième inondation en trois ans. Rajini Poliah et son mari Rajen nous font d’ailleurs visiter leur maison à Cottage qui porte encore les séquelles de ces différents incidents. Parmi elles, un canapé, acheté en 2017 au coût de Rs 33 000, mais qui a fait les frais de l’eau boueuse qui avait subitement envahi la maison.

«Gété ou mem. Initil nou asté enn lot. Li pou gaté parey. Mwa é mo misié finn gayn Rs 6 000 konpensasion saken mé nou finn perdi boku plis ki sa a set répriz. La kapav nou pou gayn enn 8e kado lané», ironise cette grand-mère, tout en nous montrant un album photo complètement abîmé du mariage de sa fille. Ses deux petits-fils, en bas âge, sont à ses côtés. «Lané pasé, mo ti bizin pran mo ti zanfan sové ale lao. Nou per pou reviv sa. Pa fasil.»

L’angoisse est bien réelle car au lieu d’acheter des rideaux, des nouveaux tapis ou de refaire la peinture de la maison en vue du Nouvel An, les Poliah ont préféré investir, il y a un mois, dans des barrières de portes à chaque point d’entrée de la maison. «Kan pou éna gro lapli ankor, nou pou koné si li pou marsé ou pa», affirme Rajen.

Nicholas Chemmah s’attendait que des travaux importants soient effectués au lieu des canalisations temporaires.

Ils sont parés à toute éventualité, certes, mais ils s’avouent déjà vaincus en cas de fortes précipitations, comme explique leur fils. «D’habitude, nous préparons un barbecue ou nous nous réunissons en famille pour célébrer comme il se doit le réveillon, mais là, nous sommes sur le qui-vive. Nous n’avons jamais été aussi anxieux pendant cette période festive d’autant plus qu’il y a des enfants.»

À quelques mètres des Poliah, nous rencontrons Nicholas Chemmah. Ce jeune homme nous montre les endroits où des canalisations temporaires ont été faites. «Apres ce qui s’est passé en décembre dernier, nous nous attendions que des travaux importants soient faits ici mais ce n’est pas encore le cas. Nous hésitons à dépenser pour quoi que ce soit de peur que tout tombe à l’eau littéralement. Pour nous, le but sera d’essayer de sauver un maximum de choses si les prévisions de la météo s’avèrent.»

L’heure n’est pas à la fête pour un autre voisin, Soobiraj Dhuneekdharee. «Kouma gayn lapli, tou alé. Kouma ou lé nou préparé.» À Fond-du-Sac, ce n’est guère mieux. Sabita Sewkurrun, une habitante dont la photo de sa maison a fait le tour des médias pendant les inondations, esquisse un sourire narquois lorsque nous lui demandons comment se passent les préparatifs pour accueillir 2020. «Tou séki mo pou fer pou al dan vid. Mo népli éna kouraz.»

Les autorités mobilisées

Le National Disaster Risk Reduction and Management Centre est en communication permanente avec la station météorologique de Vacoas pour parer à toute éventualité. Selon un préposé de l’organisme, plusieurs réunions ont eu lieu ces derniers jours. À ce stade, les centres de refuge, il y en a plus de 160, ne sont pas ouverts. «Ce n’est qu’en alerte cyclonique III ou en cas d’inondations que les centres seront ouverts.»

Par ailleurs, les membres des forces vives des zones à risque effectuent des visites de maison en maison pour sensibiliser les habitants. «Ils sauront comment réagir et où partir si besoin est.»


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