« Nous voulons un véritable cessez-le-feu »

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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans les bureaux de l'administration présidentielle à Kiev, le 30 novembre.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans les bureaux de l’administration présidentielle à Kiev, le 30 novembre. GUILLAUME HERBAUT POUR « LE MONDE »

Après des années de gel diplomatique et l’échec des accords de Minsk de 2015, l’Ukraine et la Russie se rencontreront lors d’un sommet à Paris en présence du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, le 9 décembre. L’enjeu est d’obtenir les conditions nécessaires à la paix dans le conflit qui oppose, dans le Donbass, dans l’est du pays, les séparatistes soutenus par la Russie à l’armée ukrainienne.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ancien acteur de série télévisée satirique sur le monde politique, a été élu en avril sur la promesse d’en finir avec cette guerre qui a fait plus de 13 000 morts depuis 2014, dont plus de 3 300 civils.

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A moins de dix jours de cette rencontre, le chef d’Etat a reçu à Kiev, dans son palais présidentiel, Le Monde ainsi que les journalistes de l’hebdomadaire américain Time, du magazine allemand Der Spiegel et du quotidien polonais Gazeta Wyborcza.

Après trois années de gel diplomatique avec la Russie, quelles sont vos attentes pour le sommet qui se tiendra à Paris le 9 décembre ?

La tenue de cette réunion est déjà, en soi, une victoire. Mais, le véritable succès, nous l’obtiendrons quand la diplomatie prendra le pas sur les armes.

Notre priorité est de sauver des vies. Nous espérons ainsi pouvoir aboutir à un nouvel échange de prisonniers [après celui du 7 septembre], mais cette fois beaucoup plus massif avec la Russie. Le calendrier, les détails, nous pourrons en discuter. Mais le but est d’aboutir à un échange global pour la libération de tous les prisonniers ukrainiens [considérés comme des prisonniers politiques].

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La deuxième question, très délicate, est celle d’un cessez-le-feu. Le sujet a été prioritaire dans les précédents accords de Minsk. Et il est vrai que l’intensité des tirs a diminué depuis 2015, tout comme le nombre de victimes, mais ce n’est pas fini. Nous voulons un véritable cessez-le-feu.

Il est question d’organiser des élections dans les territoires occupés par les séparatistes de l’est de l’Ukraine. A quelles conditions ?

Si nous arrivons à nous mettre d’accord sur les deux premiers points que j’ai cités, alors on parlera d’élections. Mais pour cela il est nécessaire d’obtenir un désarmement total avec le désengagement de tous les groupes armés et la disparition de toutes les armes.

Plus d’un million de personnes sont parties du Donbass pour fuir les mitraillettes. Eux aussi devront pouvoir revenir et voter. Voilà ce que nous, Ukrainiens, voulons. Si nous arrivons jusqu’à ce point des discussions, nous aurons le sentiment que la Russie, aussi, veut la paix.

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