« Nous gardons nos critiques du système pour plus tard »

0
101

[ad_1]

La foule entourant le cercueil du général Ghassem Soleimani, à Kerman (Iran), le 7 janvier.
La foule entourant le cercueil du général Ghassem Soleimani, à Kerman (Iran), le 7 janvier. AP

La foule dense. Le noir du deuil. Les drapeaux rouges en hommage au sang versé. Les cris qui réclament vengeance. Mardi 7 janvier au matin, les avenues de Kerman offrent à leur tour aux caméras des drones des images de mobilisation et de douleur collective. La ville d’origine du général Ghassem Soleimani enterre son combattant, au terme d’un parcours funéraire hautement symbolique. Trois jours durant, partant des villes de pèlerinage d’Irak vers les anciens champs de bataille du Khouzistan, dans le sud-ouest, pour rejoindre la ville sainte chiite de Machhad au nord-est puis la capitale de la République islamique, la dépouille du général Soleimani a entraîné dans son sillage des millions d’Iraniens d’horizons divers venus lui rendre hommage.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le droit, victime collatérale des choix de Donald Trump face à l’Iran

« Le martyr Ghassem Soleimani est plus puissant et vivant maintenant qu’il est mort », a lancé, mardi, à Kerman, le général de division Hossein Salami, chef des gardiens de la révolution, le corps d’appartenance du général Soleimani, face à l’immense flot humain qui avait recouvert la place Azadi et ses environs. Cet hommage national à un homme du système semblait inimaginable après la vague de répression meurtrière – plus de 300 morts – lancée à la mi-novembre 2019 par les services de sécurité contre les manifestations massives contre le régime. Il aura fallu l’assassinat décidé par Donald Trump du seul militaire populaire du pays pour pousser à nouveau le peuple dans la rue, mais, cette fois, du même côté que le pouvoir.

« La capitale n’avait pas connu un aussi grand rassemblement depuis les funérailles de l’ayatollah Ruhollah Khomeyni [en 1989] », un participant aux cérémonies

La veille, les avenues du centre de Téhéran étaient noires de monde, de la place Imam-Hossein, jusqu’à la place Azadi, sur une artère d’une dizaine de kilomètres dans un froid glacial. Des Iraniens, pas toujours habitués aux grands rassemblements gouvernementaux, y ont montré que l’intégrité du pays, menacée par le président américain, prévaut sur les divisions et même sur la brutalité du régime de Téhéran. « La capitale n’avait pas connu un aussi grand rassemblement depuis les funérailles de l’ayatollah Ruhollah Khomeyni [en 1989] », note un participant à la cérémonie dans la capitale, joint par Le Monde.

Partisans ou opposés au régime

Ces rassemblements surprennent par leur immensité, mais aussi par la diversité de ceux qui s’y pressent. Dans la foule, parmi des partisans du système, se trouvent aussi d’anciens prisonniers politiques, des personnes opposées au régime ou encore des membres de la classe moyenne qui n’ont pas d’affinités particulières avec la République islamique. Sur les réseaux, ils sont aussi nombreux à avoir exprimé, sans être particulièrement proches du régime, leur sympathie pour ce « héros national » ou leur indignation à l’encontre des menaces guerrières de Washington.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: