« Nous devons garantir à tous le respect des droits fondamentaux au travail »

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Le  G7 social, qui devait se réunir à Paris les 6 et 7 juin, doit être l’occasion d’affirmer qu’il ne peut y avoir de mondialisation bénéfique sans justice sociale, souligne, dans une tribune au « Monde », la ministre du travail, hôte de ce sommet.

Publié aujourd’hui à 06h30 Temps de Lecture 5 min.

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La ministre du travail Muriel Pénicaud à l’Assemblée nationale, le 29 mai.
La ministre du travail Muriel Pénicaud à l’Assemblée nationale, le 29 mai. FRANCOIS GUILLOT / AFP

Tribune. Le 26 mai, les citoyens européens se sont mobilisés pour élire leurs représentants. Les résultats de ce vote nous appellent à bâtir une Europe plus juste et plus respectueuse de l’environnement, une Europe ouverte qui protège ses ressortissants et qui porte avec force ses valeurs universelles de progrès et de justice sociale dans la mondialisation.

Ce message dépasse les frontières de l’Union européenne (UE). Il y a une semaine exactement, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, recevait à Aix-la-Chapelle le prix Charlemagne [qui récompense chaque année « la plus précieuse contribution à l’entente en Europe de l’Ouest »]. Il soulignait à cette occasion à quel point les Nations unies avaient besoin d’une Europe forte et unie pour défendre un ordre international fondé sur la coopération.

Car nous devons en faire le constat avec lucidité : face aux inégalités profondes dans la mondialisation, face aux conséquences lourdes du changement climatique, les tendances au repli sur soi des peuples et des nations se renforcent partout. Elles pointent un problème, mais ne sont pas la solution. Ma conviction est que le modèle économique mondial n’est pas durable s’il ne prend pas en compte ses impacts sociaux et environnementaux. Un modèle centré sur la seule performance financière entraînerait l’accroissement des inégalités, le protectionnisme, le nationalisme et les conflits.

Une régulation sociale de la mondialisation

Comment restaurer la confiance dans les institutions politiques qui sous-tendent nos sociétés démocratiques quand plus d’un travailleur sur deux se trouve dans l’économie informelle ? Quand plus de la moitié de la population mondiale ne bénéficie pas d’une protection sociale adéquate ? Quand près de 25 millions de personnes, majoritairement des femmes, sont encore de nos jours victimes de travail forcé et quand plus de 150 millions d’enfants sont astreints au travail ?

Le multilatéralisme doit démontrer sa capacité à promouvoir la régulation sociale de la mondialisation pour qu’elle ne laisse personne au bord du chemin. Nous devons garantir à tous les citoyens du monde la dignité sur leur lieu de travail par le respect de leurs droits fondamentaux. Qu’il s’agisse du droit d’association et de négociation collective des travailleurs ou du principe de non-discrimination entre les femmes et les hommes, de l’élimination de la violence et du harcèlement, de l’interdiction du travail forcé et du travail des enfants, de garanties de conditions de travail décentes ou de salaire équitable, les normes internationales du travail contribuent à établir des règles sociales communes visant à assurer un avenir meilleur à tous.

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