« Nous, auteurs, scénaristes, réalisateurs, acteurs ne pouvons pas rester sur le bord du chemin à regarder le monde partir en lambeaux »

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Dans une tribune au « Monde », plus de 200 personnalités issues du cinéma, dont Marion Cotillard, Pierre Niney et Léa Seydoux, emmenées par Cyril Dion, s’engagent pour le climat. Ils demandent aux artistes du 7e art de « résister et créer » afin de toucher le public et de susciter le changement qui permettra de sauver la planète.

Publié aujourd’hui à 18h57 Temps de Lecture 4 min.

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« Et il ne s’agit pas uniquement de climat, mais d’une guerre engagée contre le monde vivant. Nous avons fait disparaître 60 % des populations des animaux vertébrés en quarante ans, 75 % des insectes en trente ans, 30 % des oiseaux des champs, la moitié des animaux marins » (Ours polaire au Svalbard).
« Et il ne s’agit pas uniquement de climat, mais d’une guerre engagée contre le monde vivant. Nous avons fait disparaître 60 % des populations des animaux vertébrés en quarante ans, 75 % des insectes en trente ans, 30 % des oiseaux des champs, la moitié des animaux marins » (Ours polaire au Svalbard). G&M Therin-Weise/robertharding / Photononstop

Tribune. « Nous sommes la première génération à ressentir les effets du changement climatique et la dernière à pouvoir y faire quelque chose. » Cette phrase prononcée par le gouverneur de l’Etat de Washington, Jay Inslee, en 2014 pourrait s’appliquer à toutes les personnes qui sont ici. Que nous ayons 15, 30 ou 45 ans, nous connaîtrons le monde d’après. Celui du basculement. D’une certaine manière nous le connaissons déjà.

Dès aujourd’hui le climat de notre planète s’est réchauffé de 1,2 degré par rapport à l’ère préindustrielle. Et il ne s’agit pas uniquement de climat, mais d’une guerre engagée contre le monde vivant. Nous avons fait disparaître 60 % des populations des animaux vertébrés en quarante ans, 75 % des insectes en trente ans, 30 % des oiseaux des champs, la moitié des animaux marins.

Si nous continuons sur cette trajectoire, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous prédisent une augmentation de près de 5 °C d’ici la fin du siècle. Certaines projections sont mêmes plus pessimistes.

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En 2009, le directeur de l’institut de recherche climatique de Potsdam (Allemagne), avait établi une modélisation. Selon lui, si nous dépassons 5 °C de réchauffement planétaire, nous ne pourrons être qu’un milliard d’êtres humains sur cette planète. Pas dix ou onze comme le prévoit l’ONU, pas sept comme aujourd’hui. Seulement un.

L’appel de Greta Thunberg

Egrener ces chiffres, ces données (et nous pourrions allonger cette liste) n’est pas une fascination du pire. C’est un cri. L’ultime cri de notre génération avant que la vague ne déferle sur nous tous, de façon irrémédiable. Nous avons la chance de savoir ce qui se produit. De pouvoir l’anticiper.

En réalité, nous le savons depuis le début des années 1970. Et jusqu’ici nous avons laissé le profit passer avant les forêts, les animaux et les plus fragiles d’entre nous… Mais depuis plusieurs semaines, quelque chose de nouveau se produit.

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La jeune génération, celle qui subira de plein fouet tous ces changements s’est mise en grève, occupe les rues, chaque vendredi, interpelle les responsables politiques, refuse que son avenir soit détruit par l’inconséquence de ses aînés.

Le 15 mars, ils ont organisé la plus grande mobilisation mondiale de tous les temps pour protéger le climat, à l’appel de Greta Thunberg. Et ils vont recommencer le 24 mai.

Nous sortir de notre confort

Un peu partout sur la planète beaucoup d’entre eux agissent déjà. Melati Wijsen, 18 ans a fait interdire l’utilisation des sacs plastiques en Indonésie. Kelsey Juliana avait 15 ans lorsqu’elle a attaqué son Etat en justice pour inaction face au changement climatique. Felix Finkbeiner en avait 10 lorsqu’il a planté son premier arbre. Il a permis la plantation de 15 milliards d’autres depuis. Adélaïde, Camille, Luisa, Vipulan, ces jeunes femmes et ces jeunes hommes sont là pour nous réveiller. Nous sortir de notre confort, de notre torpeur et nous montrer la voie.

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