« Nous allons simplifier les règles budgétaires européennes »

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Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne chargé des questions économiques, à Bruxelles, le 21 janvier.
Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne chargé des questions économiques, à Bruxelles, le 21 janvier. JOHN THYS / AFP

Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne chargé des questions économiques, doit passer deux jours à Paris, mercredi 5 et jeudi 6 février, pour y rencontrer notamment le chef du gouvernement, Edouard Philippe, et le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Dans un entretien au Monde, le commissaire letton aborde la réforme du pacte de stabilité et de croissance, qu’il prépare pour la fin de l’année, mais aussi la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du Green Deal.

La Commission s’est livrée à un examen de sa gouvernance budgétaire, dont elle présente les conclusions, mercredi. Quels en sont les principaux enseignements ?

Avec les années, les règles budgétaires européennes sont devenues très complexes et difficiles à comprendre. Nous allons réfléchir à une simplification. On a aujourd’hui des indicateurs qui ne correspondent pas à une réalité observable, comme le déficit structurel [déficit budgétaire, sans tenir compte des effets de la conjoncture]. Il peut être utile d’en choisir d’autres, plus parlants, comme le niveau des dépenses publiques compatible avec une dette soutenable. Par ailleurs, nous devons nous demander comment faciliter, avec l’instrument budgétaire, la transformation de nos économies, à l’heure des transitions écologique et numérique.

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Les règles de gouvernance budgétaire de l’Europe s’avèrent très procycliques, elles accentuent les évolutions économiques, au lieu de les compenser. Ne pensez-vous pas qu’elles devraient l’être moins ?

Certainement. Mais si, quand la croissance est là, les Etats, surtout ceux qui sont très endettés, en profitaient pour réduire le niveau de leur dette et se préparer à des temps plus durs, dès lors, ils pourraient dépenser davantage dans les moments de crise, tout en respectant le pacte de stabilité et de croissance…

Depuis le 10 janvier, les Vingt-Sept sont censés avoir transposé dans leur droit la 5directive antiblanchiment. Que cela va-t-il changer ?

Aujourd’hui, plusieurs Etats membres – une dizaine environ – ne nous ont pas encore notifié avoir transposé cette directive. D’ici à la mi-février, nous allons lancer une procédure d’infraction contre ceux qui ne l’auront pas fait. Et, en mars, nous ferons de même contre les Etats membres qui n’ont pas transposé l’intégralité de la directive.

Par ailleurs, en matière de lutte contre le blanchiment, il nous faut plus de pouvoir au niveau européen. Nous avons des règles très dures, parmi les plus dures au monde, mais tous les pays membres ne les appliquent pas de la même manière et, pour les faire respecter pleinement, il faut que l’Europe puisse en faire davantage à son niveau.

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