Non, le Cancer de Michael Douglas n’est pas dû au cunnilingus

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Dans un entretien avec le journal britannique The Guardian, Michael Douglas, véritable icône du cinéma, aurait imputé son cancer à sa vie sexuelle, notamment à la pratique du cunilingus. Des propos que son agent et lui-même ne tarderont pas à nuancer pour lever le doute quant aux dangers de cette pratique. Ses clarifications ont été relayées par la chaîne britannique BBC News.

Michael Douglas est né le 25 septembre 1944 au New Jersey, aux États-Unis. Fort de plusieurs prix et honneurs dont deux oscars et 6 golden globes, le producteur et acteur de cinéma américain a découvert son cancer de la gorge en 2010.

Révélations médiatiques: son cancer serait dû à sa vie sexuelle

Dans le cadre d’un entretien avec le média britannique The Guardian, l’icône du cinéma aurait établi un lien entre son cancer et la nature de ses pratiques sexuelles, imputant ce dernier à la pratique du cunnilingus. Selon ses dires, Douglas aurait contracté le virus du papillome humain (VPH), un virus sexuellement transmissible, via sexe oral qui aurait mené à son cancer de la gorge. L’information a fait l’effet d’un pavé dans la mare pour de nombreux médias qui ont relayé le “scoop” hollywoodien. Des répercussions dont l’acteur était peut-être loin de se douter puisque peu de temps après, ce dernier a tenu à nuancer ses propos, révélant lors d’une conférence de la American Cancer Society qu’il tenait essentiellement à révéler le lien entre le VPH et certains cancers.

Dans un communiqué envoyé par son agent, Allen Burry à BBC News, ce dernier stipule que l’acteur n’aurait pas attribué son propre cancer au sexe oral. Une réponse médiatique qui aurait poussé The Guardian à poster un enregistrement de l’entretien entre son journaliste et Mr Douglas pour confirmer sa version des faits.

Ce feuilleton médiatique n’a pas manqué de susciter l’attention de nombreux internautes. Un mal pour un bien puisqu’à défaut de démêler le vrai du faux entre les propos de l’acteur et les affirmations du journal britannique, cela aura au moins permis de lever le voile sur le papillomavirus. Un virus sexuellement transmissible qui serait responsable de plus de 6 300 nouveaux cas de cancer en France chaque année, selon France Info.

Le virus du papillome humain

Le virus du papillome humain (VPH) est une famille de plusieurs types de virus, dont plus de 40 sont sexuellement transmissibles. Ainsi on peut distinguer :

  • Le VPH à faible risque, pouvant entraîner dans certains cas des verrues génitales
  • Le VPH à haut risque, qui peut entraîner un cancer

Tout individu quel que soit son sexe, est susceptible de contracter le VPH s’il a une vie sexuelle très active. La famille des papillomavirus étant très vaste, les risques sont donc plus élevés. Toutefois, comme l’explique le Dr Françoise Thierry de l’institut Pasteur, le pouvoir cancérigène de chaque virus varie en fonction de son génotype. Les infections sexuellement transmissibles étant donc généralement bénignes, pouvant parfois évoluer en lésions précancéreuses et si non traitées, se développer à leur tour en cancer. Toujours selon l’experte, ce serait “la persistance de l’infection par ce virus oncogène, qui entraîne des anomalies cellulaires, marqueur le plus important de tumeur”.

Agissant au niveau de la peau ou encore des muqueuses, le papillomavirus serait donc lié à certains cancers, notamment le cancer de la gorge ou du col de l’utérus. Selon le Pr Renaud Garrel, responsable de l’unité de cancérologie au CHRU de Montpellier, les Etats-Unis auraient connu un triplement des cancers de l’oropharynx en relation avec le papillomavirus et ce, en 5 ans à peine. Le virus affectant soit l’amygdale, soit la base de la langue. Néanmoins, il faut savoir que le facteur de risque le plus important demeure lié à deux éléments: l’alcool et le tabac. Ces derniers présentant un taux de survie à 5 ans de 45% contre 85% lorsque le cancer est seulement attribué au papillomavirus.

Ainsi, si les cancers oropharyngés liés au sexe oral et/ou à une vie sexuelle plus active progressent, “ceux qui ont véritablement explosé depuis un siècle sont ceux liés au tabac”, explique le Pr Garrel.

La transmission du VPH

Une personne atteinte par le VPH peut le transmettre à une autre personne, même en cas d’absence de symptômes. Le VPH étant sexuellement transmissible, la contamination peut se produire dans les situations suivantes:

  • Les relations vaginales : quand il s’agit d’une pénétration du pénis dans le vagin
  • Les relations anales: quand il s’agit d’une pénétration du pénis par voie anale
  • Tout contact entre les organes génitaux des partenaires sexuels
  • L’utilisation et partage de jouets et accessoires sexuels

A l’encontre d’autres maladies sexuellement transmissibles, la contamination peut avoir lieu sans pénétration, orgasme ou même éjaculation. Dans d’autres cas très rare, une mère portant le VPH peut contaminer son bébé lors de l’accouchement.



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