New Delhi modifie le statut du Cachemire indien

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Le Cachemire indien est désormais composé des « territoires de l’Union » du Jammu-et-Cachemire et du Ladakh. Ce changement confère un plus grand pouvoir au gouvernement central dans la gestion des affaires locales.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 16h21

Temps de Lecture 1 min.

Girish Chandra Murmu, le nouveau lieutenant-gouverneur du territoire du Jammu-et-Cachemire, lors de son entrée en fonctions, le 31 octobre 2019.
Girish Chandra Murmu, le nouveau lieutenant-gouverneur du territoire du Jammu-et-Cachemire, lors de son entrée en fonctions, le 31 octobre 2019. HANDOUT / AFP

Trois mois après la reprise en main brutale de cette région poudrière, l’Etat indien du Jammu-et-Cachemire (le Cachemire indien) a été formellement divisé en deux territoires administratifs distincts, placés sous une tutelle plus étroite de New Delhi.

Depuis minuit, le Cachemire indien est composé des « territoires de l’Union » du Jammu-et-Cachemire et du Ladakh, un statut inférieur à celui d’Etat fédéré qu’avait la région jusqu’ici. Ce changement confère un plus grand pouvoir au gouvernement central dans la gestion des affaires locales.

Cette région himalayenne à majorité musulmane disputée avec le Pakistan, où l’Inde fait face à une longue insurrection séparatiste, vit sous une chape de plomb sécuritaire depuis la révocation soudaine au début d’août par le gouvernement nationaliste hindou de son autonomie constitutionnelle.

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Prérogatives moindres

Le nouveau Jammu-et-Cachemire regroupe dorénavant la vallée à majorité musulmane de Srinagar et, au sud, les plaines à prédominance hindoue de Jammu. Celui du Ladakh comprend le désert en haute altitude à majorité bouddhiste, frontalier de la Chine.

Le Jammu-et-Cachemire conservera une assemblée législative et un chef de gouvernement local, mais aux prérogatives rognées par rapport à ses prédécesseurs et qui devra travailler avec un lieutenant-gouverneur nommé par New Delhi. Un statut équivalent à celui de la petite ville de Pondichéry.

Le Ladakh sera, lui, directement dirigé par un lieutenant-gouverneur. Les administrateurs des deux régions prêtaient serment jeudi à Srinagar et Leh lors de cérémonies discrètes et sous haute garde.

Par crainte d’un soulèvement de la population en réaction à la révocation du statut du Jammu-et-Cachemire et sa dislocation, l’Inde a imposé depuis août des restrictions draconiennes dans la vallée de Srinagar. Les restrictions de déplacements pour les habitants ont depuis été assouplies, une partie des lignes téléphoniques est aujourd’hui rétablie mais la population reste coupée d’Internet depuis près de trois mois.

Visite controversée

Une délégation d’eurodéputés, majoritairement des élus d’extrême droite ou souverainistes, a effectué cette semaine une visite controversée dans cette zone hautement militarisée. Leurs détracteurs ont dénoncé ce déplacement encadré par les autorités indiennes comme une « opération de relations publiques » du premier ministre? Narendra Modi.

Journalistes étrangers et responsables de l’opposition sont empêchés d’aller au Cachemire indien. La plupart des responsables politiques locaux sont en détention.

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