New Delhi impuissante face à la prolifération des singes

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Un singe de la famille du macaque rhésus à New Delhi, le 11 novembre.
Un singe de la famille du macaque rhésus à New Delhi, le 11 novembre. SAJJAD HUSSAIN / AFP

LETTRE DE NEW DELHI

On les croise dans les parcs, dans les musées, dans les administrations, dans les cours d’hôpitaux, dans les gares et jusqu’au Parlement. Ils sont rarement seuls, se déplacent en famille ou en groupe. Ils font partie du paysage insolite de New Delhi, de même que les vaches, qui traînent dans les endroits les plus improbables de la ville, où les chiens errants qui prennent possession des rues à la nuit tombée.

Les singes de la famille du macaque rhésus, bruns avec la tête rosée et le postérieur rouge, seraient autour de 25 000 dans la capitale indienne en incluant une réserve à la périphérie de New Delhi (Asola Bhatti Wildlife Sanctuary). Leur nombre a explosé à partir des années 1990. Le macaque rhésus peut vivre jusqu’à 30 ans et se reproduit rapidement.

Deux organismes spécialisés dans la protection de la faune sauvage (Wildlife Institute of India et Delhi Forest and Wildlife) vont commencer en janvier 2020, à la demande des autorités, un recensement de la population des macaques pour avoir un comptage précis et surtout identifier les lieux où leur présence génère des conflits avec l’homme.

Symbole de la force

C’est la première fois qu’une telle opération est menée. Le singe est un animal respecté en Inde, considéré dans la religion hindoue comme une incarnation de Hanuman un dieu singe, symbole de la force. Certains habitants de la capitale les nourrissent, malgré les consignes des autorités, entretenant leur dépendance.

Lire aussi « Quand les animaux sauvages emménagent en ville » : ours des cités et oies du bitume

Au fil des années, la cohabitation avec les habitants de New Delhi est devenue de plus en plus difficile. Près de 1 000 cas de morsure ont été signalés en 2018. Les singes, qui peuvent faire jusqu’à 64 cm et peser plus de 7 kg, se sont adaptés à l’environnement urbain et prospèrent dans les forêts et les parcs très nombreux de la capitale, qui, souvent, jouxtent les quartiers résidentiels chics, où résident les hommes politiques, les hauts fonctionnaires, les gens aisés, les chefs d’entreprise. Les propriétaires ont beau installer des grilles sur les balcons, les singes arrivent à pénétrer dans les appartements pour faire leurs emplettes de nourriture et saccager ce qu’ils trouvent sur leur passage.

Le gouvernement a recruté, il y a plusieurs années, une quarantaine d’agents chargés de chasser les macaques des bâtiments officiels ou de veiller à ce qu’ils n’agressent pas les promeneurs et les résidents. Ils maraudent armés d’un bâton et imitent le cri des langurs, un grand primate à longue queue, ennemi des macaques rhésus, pour les faire fuir. Auparavant, les autorités avaient tenté d’introduire des langurs, mais le résultat a été désastreux, les singes se sont dispersés dans toute la ville.

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