Nétanyahou face à un double défi en Israël

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L’audition doit permettre au procureur général de décider s’il inculpe le premier ministre, soupçonné d’abus de confiance, de corruption et de malversation dans trois affaires différentes.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 03h28

Temps de Lecture 2 min.

Benjamin Nétanyahou, à Jerusalem le 25 septembre.
Benjamin Nétanyahou, à Jerusalem le 25 septembre. RONEN ZVULUN / JERUSALEM

Engagé dans une lutte pour sa survie politique. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, fait face à un double défi avec une audition pour « corruption » et des pourparlers au point mort avec son rival Benny Gantz sur un gouvernement d’union.

Ses avocats sont arrivés sans lui, mercredi 2 octobre, au ministère de la justice pour une audition qui doit en théorie s’étirer sur quatre jours et permettre au procureur général Avichaï Mandelblit de décider s’il inculpe le premier ministre sortant. La justice soupçonne M. Nétanyahou d’abus de confiance, de corruption et de malversation dans trois affaires différentes, des allégations que ce dernier qualifie de « chasse aux sorcières ».

« Bezeq », l’affaire la plus sensible

« En me basant sur les données de l’enquête, et sur les éléments dont [nous] disposons, nous pensons qu’il y a des preuves solides qui vont faire changer le procureur d’avis », a déclaré son avocat Ram Caspi avant l’audition. « Les avocats du premier ministre présentent des preuves contredisant les allégations de l’acte d’accusation », a affirmé mercredi soir le porte-parole de la famille Nétanyahou.

L’audition mercredi et jeudi doit porter sur « l’affaire Bezeq », la plus sensible actuellement pour le premier ministre. Dans ce dossier, il est soupçonné d’avoir accordé des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars au patron de la société de télécoms Bezeq, en échange d’une couverture médiatique favorable de la part d’un des médias du groupe, le site Walla.

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Par ailleurs, Israël est plongé dans l’impasse politique depuis les législatives du 17 septembre, qui n’ont pas désigné de vainqueur clair et menacent le règne de M. Nétanyahou, au pouvoir pendant treize ans dont la dernière décennie sans discontinuer.

Rencontres annulées

Les négociateurs du Likoud (droite) de M. Nétanyahou et du parti centriste Kahol Lavan (« Bleu Blanc ») de Benny Gantz avaient prévu de se rencontrer mercredi dans l’espoir de former un gouvernement d’union. Ces pourparlers devaient être suivis d’un tête-à-tête entre les deux rivaux. Mais, mardi soir, Bleu Blanc a annulé ces rencontres, estimant que les « conditions préalables » essentielles au dialogue n’avaient pas été réunies à ce stade.

Pour Bleu Blanc, M. Nétanyahou ne peut diriger un gouvernement tant que ses affaires avec la justice ne sont pas réglées, et il ne peut représenter que le Likoud dans les pourparlers, pas l’ensemble des partis de droite et religieux.

« Le Likoud est stupéfait de la décision de Kahol Lavan de faire voler en éclats les négociations et d’annuler les rencontres », a réagi le parti du premier ministre, accusant des membres de Bleu-blanc de refuser une alternance entre MM. Nétanyahou et Gantz dans un gouvernement d’union.

Si M. Nétanyahou ne parvient pas à former le gouvernement, il devra remettre son « mandat » au président, qui pourra le confier à M. Gantz. Mais, à ce stade, rien n’indique que l’ancien général parviendrait à rallier le Likoud ou à coopter ses alliés.

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