National Youth Parliament: deux jours et des centaines de commentaires

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À gauche, Deepshikha Parmessur, la Première ministre pour deux jours, qui a fait forte impression, a étudié dans cinq pays.

À gauche, Deepshikha Parmessur, la Première ministre pour deux jours, qui a fait forte impression, a étudié dans cinq pays.

La tenue du National Youth Parliament se termine ce vendredi 9 août et a été très suivie sur la Toile. Députés et ministres pourraient avoir à lev pake plus tôt que prévu. La relève a déjà passé les portes du Parlement. Hier, lors de la première séance de la seconde édition du National Youth Parliament, les occasions de tap latab n’ont pas manqué, après la prestation de ces parlementaires, non pas d’un, mais de deux jours. Une seconde séance est prévue ce matin, avant que le Parlement ne reprenne ses activités habituelles dans l’après-midi.

Si on devait comparer la performance des jeunes à un manifeste électoral, le point principal est, sans conteste, la présence remarquée des femmes dans l’hémicycle. Avec en pointillé, le souci des compétences. De la Sergeant-at-Arms, dont la mission est de porter la masse de cérémonie sur une épaule pour marquer le début de la séance, à la clerk de l’Assemblée nationale en passant par la Première ministre qui a réalisé une prestation dynamique et pleine d’autorité, elles n’étaient pas là pour faire de la figuration. Dans les rangs de l’opposition, il y avait, par exemple, Zahraa Boodhoo-Beeharry, qui est en deuxième année en sciences politiques à la London School of Economics.

Dans sa veste claire de Première ministre – et avec son pendentif en forme d’Afrique – Deepshikha Parmessur a fait forte impression. Avec un débit très rapide et beaucoup d’assurance, elle a respecté l’un des Standing Orders, qui est de parler et non pas de lire de longs discours devant la Chambre. Et si, par moments, son anglais était teinté d’un accent américain, c’est que Deepshikha Parmessur a étudié les relations internationales à la Bucknell University en Pennsylvanie.

Avant le début de la séance d’hier, elle confiait : «Quand je me suis présentée à la sélection, ce n’était pas pour devenir Première ministre. Mais il y avait sept garçons avant moi. Je me suis dit qu’il fallait du changement.» Parfaitement consciente d’être «la première fille à devenir Premier ministre», la participante au National Youth Parliament a souhaité «donner le bon exemple. Il faut qu’après ça, d’autres filles se disent, pourquoi pas moi ?»

Forger sa personnalité

Son sens du renouveau, elle l’a forgé en étudiant dans cinq pays. «À Maurice, on met surtout l’accent sur les résultats, devenir lauréat. On ne pense pas à forger sa personnalité.» Deepshikha Parmessur énumère : après la Form V au Mahatma Gandhi Institute à Moka, elle obtient une bourse pour terminer le secondaire à l’African Leadership Academy à Johannesburg. Cap ensuite sur les États-Unis pour quatre ans.

Mais en deuxième année, la voilà pendant six mois à l’université de Genève pour étudier la Public International Law. «J’ai travaillé avec Kofi Annan à l’African Progress Panel pendant cinq mois.» L’année dernière, elle a passé six mois en Ouganda. À la fois pour un cursus en development studies et dans une ONG pour enseigner le social and financial literacy à des groupes défavorisés. La semaine prochaine, elle retourne à l’African Leadership Academy, cette fois pour enseigner l’entrepreneur leadership à des élèves de Grades 12 et 13 (Lower et Upper VI). On comprend mieux quand Deepshikha Parmessur confie : «La première fois que je suis entrée dans la Chambre, j’ai trouvé que c’était plus petit que ce que l’on voit à la télévision.»

Deuxième point clé du manifeste électoral : faire confiance à la jeunesse. Le plus jeune participant du National Youth Parliament cette année est Mathieu Dacruz. À 14 ans, il est en Grade 10 (Form IV) au Collège du Saint-Esprit. Membre de l’opposition, il a occupé le fauteuil du député Reza Uteem. À l’ajournement, il s’est insurgé avec chaleur contre «le gouvernement dénué de courtoisie et de professionnalisme». Avant de souligner avec ironie que «l’université de Maurice est à la 2 242e place dans le monde».

Les aspirants parlementaires font réagir la Toile

La deuxième édition du Youth Parliament a valu les éloges et l’admiration des internautes mais parfois des critiques acerbes sur la «reproduction» des habitudes des politiciens. C’est la première fois que la séance a été retransmise en direct et elle a été suivie avec beaucoup d’intérêt sur la Toile.

«Zot fort ban zenn. Respé !», «Well done. This is called a Parliament. Our MPs need to take example», «Zot éna pou aprann mé bravo» sont parmi les milliers de commentaires laissés sur la page Facebook de l’express hier. Ils sont nombreux à avoir fait ressortir que les jeunes parlementaires se comportaient mieux que ceux qui siègent vraiment à l’Assemblée nationale.

D’autres n’ont pas compris ce qui se passait. «Est-ce une parodie ?» a demandé une internaute visiblement confuse. Une autre a considéré que les jeunes apportaient une lueur d’espoir. «On espère tous qu’ils ne seront pas les futurs «I order you out», «lalangate», «lajouegate», entre autres, et qu’ils apporteront plus de valeur au Parlement ainsi qu’au pays.»

Des facebookers sur un autre média en ligne se demandent quels ont été les critères de sélection de ces jeunes. Beaucoup de critiques ont été émises quant au fait qu’ils copiaient les députés. «Une reproduction du même schéma», «Don’t mimic the actual politicians, otherwise it will be a bad start», «Same attitude and arrogance», «Too many copy & paste». Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ces jeunes n’ont pas laissé indifférent.

Maya Hanoomanjee: «Que les jeunes ne se fient pas aux commentateurs»

À l’issue de la Private Notice Question, la speaker de l’Assemblée nationale, qui assistait à la séance, a déclaré : «La performance du Premier ministre est formidable. De son côté, le leader de l’opposition a su sur quel point l’attaquer. C’est une formation pour que les jeunes développent un goût pour le Parlement, surtout qu’ils ne se fient pas à tous ceux qui font des commentaires sans maîtriser tout ce qui s’y passe.» 

 

À l’heure des discours

Ivan Collendavelloo, Deputy Prime Minister, a lancé : «Vous avez décidé que Maurice est prêt pour une femme Premier ministre. Nous avons tenté d’apporter une réforme électorale mais elle n’a pas été votée. Cessons d’être hypocrites, de dire que l’on veut plus de femmes élues mais quand il faut voter, on ne le fait pas.» C’était, hier, lors de la cérémonie d’ouverture de la seconde édition du National Youth Parliament. Pour sa part, Adrien Duval, le plus jeune député de la présente législature, a invité les participants à «take up the sword and fight for the country».


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Lexpress

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