National Transport Authority: l’île de la tentation

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Le Principal Traffic Warden de la NTA, Somduth Koosool (en médaillon), a été arrêté par la police, lundi 19 août, pour fraude.

Le Principal Traffic Warden de la NTA, Somduth Koosool (en médaillon), a été arrêté par la police, lundi 19 août, pour fraude.

Le réseau de faux certificats et de permis de l’entité régulatrice de transport se révèle peu à peu. Le Road Transport Commissioner rassure. Pourtant, la National Transport Authority (NTA) enchaine les casseroles depuis 2015. Jusqu’à être qualifiée d’organisme parmi les plus corrompus par bon nombre.

La police s’active dans l’enquête autour du réseau de faux certificats et permis de la NTA, suite à l’arrestation, lundi 19 août, du Principal Traffic Warden, Somduth Koosool, pour fraude. Ainsi, hier, jeudi 22 août, une employée de l’entité régulatrice de transport, Pooja Munbodh, a été interpellée et placée en détention par l’équipe de l’Anti Piracy Unit. Cette Management Support Officer, âgée d’une trentaine d’années, qui opère à la caisse de la NTA, est soupçonnée d’être de mèche avec le suspect Somduth Koossool.

Ce dernier est appelé à donner sa version des faits aux Casernes centrales au bureau de la brigade antipiratage, en compagnie de son avocat, Me Yatin Varma. L’enquête, placée sous la supervision de l’Assistant surintendant de police (ASP) Hector Tuyau, se poursuit, surtout en vue de faire la lumière sur les avoirs du principal suspect.

L’arrestation de Somduth Koosool, qui compte 19 ans de service au sein de la NTA, a choqué plus d’un au sein de cette institution. Les cas de fraude ne cessent d’y perdurer nous dit une source, qui a évolué dans le milieu, car, soutient-elle, il y a toujours eu des employés qui cherchent à se faire de l’argent facile. «Somduth Koosool a été appelé à avoir d’autres responsabilités, non seulement comme Principal Traffic Warden mais aussi comme responsable de la Registration Mark Unit. Cela l’aurait amené à user de sa position pour commettre des pratiques illégales.»

Casseroles

La NTA traverse-t-elle une mauvaise passe ? Sollicité, le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, soutient qu’après son arrivée au poste de responsable du dossier du transport intérieur, il avait constaté des irrégularités à la NTA. «La National Transport Authority figurait parmi les organisations que la commission anti-corruption ciblait. Avec 500 000 véhicules sur nos routes, les risques de fraude existent. On ne peut tout contrôler malgré les infrastructures mises en place pour cerner les départements à problèmes.»

L’entité régulatrice ne cesse de traîner des casseroles. En 2015, il y a eu les cas de faux Fitness Certificates, émis avec la complicité de Vehicle Examiners, ce qui aurait profité à plus d’un millier de propriétaires de grosses cylindrées. Cette affaire avait été confiée à la CID Metropolitan North, menée par l’ASP Hector Tuyau, qui avait démantelé ce trafic.

Le Road Transport Commissioner, Koshik Reesaul, confie qu’il a mis des systèmes de contrôle en place. «En ce qui concerne la puissance des moteurs, qui serait faussée sur les certificats, j’ai mis un système en ligne. On peut vérifier les véhicules par catégorie, d’après la capacité du moteur. Tous mes officiers ont été mis en garde. Ils savent le prix à payer. On a privatisé les Fitness Centres et les officiers de la NTA sont présents sur place, à plein-temps. Les zones douteuses sont dotées d’une caméra de surveillance et contrôlées par des officiers en permanence dans une Control Room de la NTA, à Cassis. Tout le système est relié à mon ordinateur. On informatise le service de Motor Vehicle Licence. Le ministre nous a demandé que d’ici juin 2020, tout le processus se fasse en ligne. Vous imprimez votre certificat de contrôle technique et vous ferez votre paiement en ligne. Il n’y aura pas d’intervention humaine.»

Tablettes informatiques

Il ajoute que des tablettes informatiques ont été données à des officiers qui renforcent le contrôle des opérations depuis cette année. «Si jamais les inspecteurs ont des doutes et cherchent un numéro d’immatriculation, c’est à travers cet outil informatique qu’on pourra détecter si c’est un faux. C’est une nouvelle équipe, avec des contrôleurs techniques qui font des vérifications périodiques sur les véhicules, sur la route.»

En ce qui concerne le cas de fraude impliquant le Principal Traffic Warden, le commissaire Reesaul ajoute que la NTA collabore pleinement avec la police. «On a pris la décision de mettre sous scellés les véhicules qui roulent sans permis de contrôle technique. On dirigera les cas vers la police et c’est à elle de prendre des sanctions. J’ai mis des équipes un peu partout dans l’île pour une opération crackdown.»

Trafic de faux certificats de «horse-power» en 2015

Dans l’enquête sur le trafic de faux certificats (horsepower), découvert en 2015, le ministre de l’Industrie, du commerce et de la protection des consommateurs, Ashit Gungah, avait été convoqué par la Criminal Investigation Division de Port-Louis Nord le 8 mars 2016. Il devait s’expliquer au sujet du «horse-power» d’une BMW qui lui appartenait. La puissance moteur figurant sur le certificat avait été modifiée pour indiquer 1 400 cc au lieu de 2 000 cc, menant à une baisse considérable des frais relatifs à l’assurance et à l’enregistrement. 

Cette enquête avait mené à l’arrestation de 32 personnes, dont celle de Bruno Dumazel, directeur de l’Alliance Française. Elles étaient soupçonnées d’être parmi les 2 000 suspects qui auraient eu recours à des fonctionnaires de la NTA afin de réduire, sur papier, la puissance de leurs véhicules. Le ministre avait expliqué qu’il s’était séparé de sa voiture bien avant que le certificat en question ne soit modifié. Cette explication fut soutenue pour le courtier Pravin Satish Jankee et il n’y a pas eu de poursuite. Tandis que Bruno Dumazel avait vu son affaire rayée en cour le 3 novembre 2016.


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Lexpress

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