Narendra Modi veut remanier l’architecture du centre de Delhi

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Des soldats des forces de sécurité des frontières indiennes montent la garde à Rajpath, lieu du principal défilé du jour de la République, à New Delhi.
Des soldats des forces de sécurité des frontières indiennes montent la garde à Rajpath, lieu du principal défilé du jour de la République, à New Delhi. Manish Swarup / AP

Rêve de grandeur ou volonté de moderniser l’appareil de l’Etat ? Narendra Modi va profondément remanier le centre de la capitale indienne dessiné par Edwin Lutyens et Herbert Baker lorsque les Britanniques décidèrent, en 1911, de transférer le siège du gouvernement de Calcutta à Delhi. Il fallut près de vingt ans aux deux architectes pour bâtir New Delhi et en faire le cœur du pouvoir de l’empire des Indes.

Celui-ci est symbolisé par le Rajpath, « l’allée de l’empire », une majestueuse perspective de trois kilomètres qui s’étend de l’actuel palais présidentiel, le Rashtrapati Bhavan, édifié sur une petite colline pour le vice-roi des Indes, jusqu’à India Gate (la porte de l’Inde), un arc de triomphe dédié aux victimes de la première guerre mondiale, prisé des Indiens. Le Rajpath concentre l’ensemble des pouvoirs exécutif et législatif. Non loin du palais présidentiel, du bureau du premier ministre, et de ceux des membres du gouvernement, Edwin Lutyens conçut pour accueillir les deux chambres du Parlement, la Lok Sabha et la Rajya Sabha, une imposante rotonde à colonnades.

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Dans deux ans, le bâtiment, vétuste et exigu, n’accueillera plus aucun débat. Le premier ministre a décidé, pour le 75e anniversaire de l’indépendance, de revoir toute l’organisation de l’Etat. Il estime que les palais ou immeubles actuels sont peu adaptés et trop éparpillés. Un nouveau Parlement, à côté de l’ancien, va être construit, en forme de triangle. De chaque côté de « l’allée de l’empire », une dizaine de bâtiments vont être rasés et une quinzaine bâtis, notamment un centre de conférences. Un secrétariat central composé de dix blocs qui ne pourront pas dépasser la taille de la porte de l’Inde accueillera 70 000 fonctionnaires répartis aujourd’hui sur trente sites. Le nouveau Parlement devra être achevé en 2022, les autres éléments en 2024.

Un chantier à 1,5 milliard d’euros

Le chantier est évalué à plus de 1,5 milliard d’euros. Une somme somptuaire pour les adversaires du projet, qui estiment que l’argent devrait être investi dans des chantiers plus urgents. L’Etat a déjà le plus grand mal à entretenir son patrimoine, les musées comme le musée et la bibliothèque Nehru, dans l’ancienne résidence du premier ministre, sont dans un état pitoyable.

Sur la colline Raisina, seul l’ancien palais du vice-roi des Indes continuera à abriter le président indien, aux fonctions honorifiques. Les autres ensembles seront convertis en musées. En amont, le premier ministre a décidé de s’offrir une nouvelle résidence, ainsi qu’une pour le vice-président. Un « jardin de la nouvelle Inde » doté d’un arboretum prendra place vers la Yamuna, la rivière qui traverse la capitale.

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