Narendra Modi prépare une riposte de l’Inde au Pakistan

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L’attaque suicide de jeudi contre un convoi militaire indien au Cachemire a ravivé les tensions dans le pays.

Par Julien Bouissou Publié aujourd’hui à 10h41

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Des soldats de l’armée indienne  à Jammu,  la capitale d’hiver  de l’Etat du Jammu-et-Cachemire, en Inde,  le 18 février.
Des soldats de l’armée indienne  à Jammu,  la capitale d’hiver  de l’Etat du Jammu-et-Cachemire, en Inde,  le 18 février. Channi Anand / AP

Quelques jours après l’attaque suicide contre un convoi militaire Indien à Pulwama, dans la vallée du Cachemire, jeudi 14 février, qui a coûté la vie à au moins 41 soldats, Delhi multiplie les initiatives diplomatiques pour isoler son voisin pakistanais, tout en préparant une riposte militaire. « Les forces de sécurité ont toute la liberté pour prendre les décisions », a prévenu, vendredi, le premier ministre indien, Narendra Modi, qui ne cesse de faire référence à ce qui est devenu, dans le pays, une tragédie nationale. « Le feu qui embrase votre cœur embrase aussi le mien », a-t-il ensuite lancé dimanche à une foule réunie pour un meeting politique, peu de temps après avoir affirmé que « le sang de l’Inde bouillait ».

La fureur s’est emparée des réseaux sociaux et plusieurs chaînes de télévision proches du pouvoir appellent à la vengeance. Pour M. Modi, le moment est critique : jamais une attaque n’avait soulevé autant d’émotion dans le pays depuis l’assaut terroriste de Bombay qui avait fait 174 morts en novembre 2008. Le moment est aussi crucial pour son avenir politique, à seulement quelques semaines des élections prévues en avril et en mai. M. Modi s’est taillé une réputation d’homme fort, prônant une politique de fermeté au Cachemire indien, meurtri par trois décennies d’une insurrection séparatiste. Le voici au pied du mur, confronté à la plus grave crise indo-pakistanaise depuis son élection en 2014. Les deux pays ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs pour consultations.

« Affirmations absurdes »

Delhi a accusé le Pakistan d’abriter et de soutenir le groupe islamiste Jaïsh-e-Mohammed (JeM), qui a revendiqué l’attaque de jeudi, et de s’en servir par procuration dans sa guerre contre l’Inde. Des « affirmations absurdes », selon Islamabad. Le premier ministre pakistanais, Imran Khan, s’est dit prêt, mardi, à coopérer avec l’Inde au sujet de l’attentat, mais a promis de « riposter » si son pays est attaqué. Les enquêteurs ignorent encore si les 350 kg d’explosifs contenus dans le véhicule piégé provenaient de l’Inde ou du Pakistan. Seule certitude : le kamikaze était un Indien vivant au Cachemire, à seulement quelques kilomètres du lieu de l’attaque. Selon les témoignages de proches recueillis par la presse Indienne, Aadil Ahmad Dar aurait fait allégeance à JeM il y a un an après avoir été blessé à la jambe par l’armée dans une manifestation. Trois commanditaires présumés de l’attaque, membres du JeM, ont été tués lundi dans un assaut près de Pulwama au cours duquel un policier, trois soldats et un civil ont également perdu la vie.

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